Le 10 octobre 2024. La Ministre des Affaires Etrangères et des Cultes, Dominique Dupuy, a informé qu’elle est présentement à Washington pour discuter de la déportation massive des ressortissants haïtiens en République dominicaine.
« Je viens d’arriver à Washington pour engager des discussions essentielles, au cours des deux prochains jours, avec des membres de la diaspora, nos partenaires américains et des organisations internationales sur la situation sécuritaire en Haïti et la question urgente des expulsions massives et discriminatoires de ressortissants haïtiens en République dominicaine. » a confirmé la ministre Dupuy.
Avant son départ le samedi 5 octobre 2024 en compagnie du Premier Ministre Garry Conille pour les Émirats arabes unis, la ministre Dupuy avait déclaré avoir eu une réunion d’urgence, le 4 octobre, avec le Ministre Georges Wilbert Franck (MAST), le Ministre délégué pour la Solidarité et les Affaires humanitaires, Herwill Gaspard, et la chargée d’affaires de l’ambassade d’Haïti en République dominicaine, Mme Christine Lamothe, afin d’élaborer des stratégies concrètes pour accompagner, protéger et soutenir nos compatriotes face à l’annonce des refoulements massifs par les autorités dominicaines.
Le 8 octobre, le PM Conille avait déclaré que « la déportation forcée et en masse de nos compatriotes haïtiens en République Dominicaine est une violation des principes fondamentaux de la dignité humaine ». Des Emirats arabes unis étant, le PM avait passé, ce jour, des instructions pour qu’une cellule interministérielle, incluant le MAÉ, le MHAVE, le MAST, le MICT, le Ministère des Finances et le Ministère délégué aux Affaires humanitaires, s’organise pour coordonner et renforcer une réponse diplomatique et humanitaire.
L’ambassadeur d’Haïti à l’OEA, Gandy Thomas a rappelé le 8 octobre à l’assemblée des États membres les terribles événements d’octobre 1937, où près de 37 000 citoyens haïtiens furent massacrés dans les zones frontalières par l’armée dominicaine sous les ordres de Rafael Leonidas Trujillo.
« Ces événements tragiques font partie d’un passé douloureux que personne ne souhaite raviver. Or, en ce mois d’octobre 2024, nous constatons avec désolation que les droits fondamentaux des migrants haïtiens continuent d’être violés. Il est crucial de reconnaître que ces déportations sont menées de manière intrinsèquement discriminatoire, visant à marginaliser un groupe spécifique sur la base de son appartenance ethnique » a déclaré l’ambassadeur.