Aujourd’hui aux Etats-Unis, les gens se réveillent avec des émotions mitigées, des idées mixtes, un peu ou très confus, pas du tout ou un peu ou même très excités. Que se passe-t-il dans leurs têtes ? Certains traînent des regards inquiets. Beaucoup de questionnements ? Des réponses aux questionnements ? Des réflexions profondes ? Nous ne pouvons répondre sans risquer de nous tromper.
Selon ce que les statistiques dévoilent, 80% des personnes en âge de voter et figurant sur le registre électoral ont antérieurement posé le geste qui confirme leur choix républicain ou démocrate. C’est un record car même pendant la Covid -19 où, pour éviter d’être exposé au virus mortel, on votait par anticipation, par correspondance, on n’avait pas ces chiffres. Expriment-ils de l’enthousiasme ? Sont-ils provoqués par des sentiments de haine ou de rejet ? Est-ce dû à la peur ? Montrent-ils l’issue de la course à la Maison Blanche ? Les sondages poussent-ils les gens à voter ?
L’histoire politique américaine a -t-elle jamais « fait l’expérience » d’une telle ambiguïté ? Les sondages n’ont jamais été aussi contradictoires. Beaucoup de gens refusent de faire confiance aux sondages. Est-ce le déni ? De toute manière, c’est vraiment « du jamais-vu, du jamais entendu, du jamais vécu ». Les résultats sont attendus avec impatience et on présume que les électeurs et même ceux qui n’ont pas voté resteront en permanence devant leur téléviseur, car l’avenir de l’Amérique, que dire, sinon celui de tous les pays des 5 continents, se joue dans ces élections.
Si le Parti républicain gagne, doit-on vraiment craindre un changement radical de la configuration américaine ? Nous avons vu l’ex- Président à l’œuvre durant son premier passage à la Maison Blanche : Le candidat quand il parle, sa main droite accomplit toujours. En effet, n’avait-il pas signé plus d’une trentaine de décrets durant ses 100 premiers jours et l’un d’eux – dans les premières heures- était pour demander de ne pas appliquer la loi connue sous le nom d’OBAMACARE.
Cette fois encore, il promet d’être « un dictateur » le premier jour de sa présidence. N’oublions pas non plus, le décret qu’il avait paraphé pour faire obstacle à la loi sur la protection de l’environnement. Pour lui, l’environnement n’est pas vraiment important. De plus, son décret sur la politique migratoire, dès les premiers jours, doit nous rappeler que s’il revient à la Maison Blanche, cela signifie, surtout pour nous Haïtiens, « Adieu TPS, visa temporaire et même réunification de la famille sur la terre des États-Unis ».
Et si c’est la candidate démocrate ? Verrons-nous les Etats-Unis multiplier des zones de non-droit ? En effet, son rival a annoncé les couleurs. Les Américains auront-ils à faire face à la détresse, à des jours terribles, vu que la main droite du Républicain n’a pas été triomphante ? Vers qui lèveront-ils les yeux ? D’où viendra le secours ? Nous avions eu un avant-goût le 6 janvier 2020…
Alors, un sentiment d’inquiétude et d’anxiété face à l’avenir est-il normal ? « Devons-nous nous inquiéter du lendemain » ou devons-nous patiemment attendre ce soir, car « à chaque jour suffit sa peine » ?
Quant à nous, nous savons que « du reste, tout doit concourir à notre bien », car nous avons la foi. Nous ne nous inquiétons de rien ; nous avons fait connaître nos besoins au Tout-Puissant par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. Et la paix qui surpasse toute intelligence, garde nos cœurs et nos pensées » en attendant les résultats définitifs.
Dr. Winie Edugène Robin