En 2024, les gangs qui terrorisent la population haïtienne ont assassiné plus de 5600 personnes dans le pays. C’est ce que rapporte le Haut-Commissariat aux droits de l’homme.
Volker Türk fait aussi état de 2 212 autres personnes blessées et 1 494 enlevées contre rançon; et souligne que, comparé à l’année précédente, le nombre de morts violentes a augmenté d’un millier en Haïti.
Cette situation a, dit-il, provoqué une aggravation de la crise humanitaire dans le pays dont la zone métropolitaine est contrôlée, à plus de 80%, par les groupes armés.
Volker Türk, le Haut-Commissaire des Nations Unies, a déclaré que ces chiffres à eux seuls ne permettent pas de rendre compte des horreurs absolues perpétrées en Haïti, mais ils illustrent la violence incessante à laquelle la population est soumise.
Il ajoute qu’il est clair depuis longtemps que l’impunité pour les violations et abus des droits humains, y compris la corruption, reste répandue en Haïti, constituant l’un des principaux moteurs de la crise multidimensionnelle à laquelle le pays est confronté, ainsi que des inégalités économiques et sociales, profondément ancrées.
Pour ce qui est du déploiement de la mission multinationale de sécurité, elle reste sous-financée et en sous-effectif et cela, dit-il, cela limite son efficacité et freine son impact sur le terrain.
Volker estime que des efforts supplémentaires de la part des autorités, avec le soutien de la communauté internationale, doivent être fournis pour s’attaquer à ces causes profondes.
Pour lui, le rétablissement de l’état de droit doit être une priorité. À cette fin, la Mission multinationale d’appui à la sécurité en Haïti a besoin d’un soutien logistique et financier pour mener à bien son mandat.
La Rédaction