Depuis l’instauration du Conseil Présidentiel de transition (CPT), la question de la représentativité des femmes dans les hautes sphères de l’État reste préoccupante. La diplomatie haïtienne, tout comme, l’ensemble de l’administration publique, reflète un déséquilibre flagrant en matière de parité.
Composé de dix hommes et zéro femme, le cabinet du chancelier est 100 % masculin selon les photos affichées sur le compte X du Ministère. Une analyse des photos officielles des membres des cabinets des ministres affichés en ligne, prouve la quasi-inexistance des femmes au plus haut sommet de l’Etat.
Les récentes nominations dans l’administration montrent aussi une sous-représentation criante des femmes. Dans un monde où la parité et l’équité sont devenues des priorités dans la gouvernance, cette absence est un signal alarmant.
Certes, le Conseil Présidentiel de Transition (CPT), actuellement dirigé par Fritz A. Alphonse, compte une femme parmi ses neuf membres, mais sans droit de vote. L’ancien coordonnateur ne semblait pas non plus prioriser les femmes dans son entourage et les postes de décisions. Cela montre que, même lorsqu’elles sont présentes, leur pouvoir de décision reste limité. Ce constat soulève des questions légitimes sur l’engagement du gouvernement en matière d’égalité des genres. Le gouvernement Didier Fils-Aimé a, de son côté, à peine respecté le quota de femmes. (18 ministres dont 4 femmes)
Où sont les femmes? Qui sont les femmes dans les cabinets des ministres ? Ont-elles décidé d’être silencieuses volontairement ou sont-elles évitées ?
Dans l’administration publique actuelle, les femmes sont en minorité. Selon le budget 2024-2025, l’administration publique compte 103,301 employés dont 73 800 hommes et 29,501 femmes. Les hommes agés de 40 à 55 ans totalisent environ 37 mille contre environ 13 mille pour les femmes de cette même tranche d’âge.
La volonté pour une représentation plus juste des femmes dans la gouvernance haïtienne doit passer à la réalité.
La rédaction