Le président américain Donald Trump a signé un décret réduisant drastiquement le financement de Voice of America (VOA), qu’il accuse d’être “anti-Trump” et “radical”. La Maison-Blanche affirme ainsi protéger les contribuables du financement d’une “propagande partisane”.
Créée pendant la Seconde Guerre mondiale pour contrer la propagande nazie, VOA informe des millions de personnes dans le monde. Pourtant, son directeur, Mike Abramowitz, et 1 300 employés ont été placés en congé payé, entravant sa mission face aux campagnes de désinformation de la Chine, la Russie et l’Iran.
Le décret vise l’US Agency for Global Media (USAGM), qui supervise aussi Radio Free Europe et Radio Free Asia, et ordonne de réduire leurs activités au strict minimum légal.
Associated Press exclu et riposte en justice
L’administration Trump a également retiré l’accréditation de Associated Press (AP) à la Maison-Blanche après son refus de nommer le “Golfe du Mexique” “Canal de Panama”, comme l’exige un décret présidentiel.
AP a saisi la justice fédérale pour contester cette exclusion. Le juge Trevor N. McFadden a rejeté une première demande d’injonction mais a exhorté la Maison-Blanche à reconsidérer sa décision avant une audience le 20 mars.
Dans une nouvelle plainte, AP dénonce des restrictions accrues, notamment l’interdiction d’un photographe sur le tarmac de l’aéroport de West Palm Beach et le contrôle total par la Maison-Blanche de l’accès aux événements présidentiels.
Ces décisions illustrent la tension croissante entre Trump et les médias, soulevant des préoccupations sur la liberté de la presse aux États-Unis.