La rencontre organisée ce mardi par le CEP (Conseil Électoral Provisoire) avec des représentants des partis politiques autour du référendum et des élections cette année, alors que le pays est en pleine crise sécuritaire, a permis aux responsables de plusieurs partis politiques d’exprimer leurs divergences autour de ce projet.
S’il reconnaît l’importance d’organiser le référendum constitutionnel, qu’il assimile à une activité patriotique, le porte-parole de l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL), Danio Cyriaque, fait remarquer qu’on ne saurait le réaliser dans un pays désorganisé.
Il faut rétablir la stabilité et la sécurité d’abord, a-t-il soutenu. Une position que partage le représentant du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP), le docteur Jean Ardouin Esther Louis-Charles.
Le moment n’est favorable à l’organisation ni du référendum ni des élections, a-t-il souligné. Il faut d’abord rétablir la sécurité, fait remarquer le docteur Louis-Charles.
La crise sécuritaire à laquelle le pays est confronté était donc au cœur des débats lors de ces consultations organisées à Port-au-Prince par le CEP sur l’organisation du référendum et des élections cette année.
Le président du CEP, Patrick Saint-Hilaire a souligné que l’institution électorale n’a pas la prérogative de garantir la sécurité. Il fait remarquer que le CEP a une mission technique qui consiste à s’assurer du bon déroulement du scrutin.
C’est le pouvoir exécutif qui doit garantir la sécurité sur toute l’étendue du territoire national, a fait savoir M. Saint-Hilaire.
D’autres acteurs ont également dénoncé l’attitude du CEP qui, disent-ils, refuse de publier le projet pour permettre aux citoyens d’être bien imbus du texte avant de se prononcer pour ou contre.
Le CEP promet de multiplier les rencontres de ce genre à travers le pays dans la perspective de l’organisation du référendum constitutionnel et des prochaines élections.
La Rédaction