Port-au-Prince, le 14 avril 2025 – Alors que la crise humanitaire s’aggrave, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a renouvelé son accord de siège avec le gouvernement haïtien. La Directrice générale de l’OIM, Amy Pope, tout juste arrivée en Haïti, a signé ce nouvel accord avec le ministre haïtien des Affaires étrangères, HaRVEL Jean Baptiste.
🗨️ « L’accès aux services de base est en chute libre. L’OIM est ici, sur le terrain, avec les gens, pour offrir une assistance vitale et défendre des solutions à long terme. » – Amy Pope, sur X
Parallèlement, en février 2025, l’OIM et l’IHSI (Institut haïtien de statistique et d’informatique) ont signé un protocole d’accord pour renforcer la gouvernance des données migratoires.
Cependant, une préoccupation centrale demeure : l’absence de l’État haïtien, notamment à travers son ministère de l’Intérieur, dans l’exercice de ses responsabilités en matière de contrôle migratoire. Alors que ce ministère a pour mandat la régulation des flux migratoires, il semble déléguer presque intégralement cette mission à l’OIM, sans assurer d’accompagnement ni de présence institutionnelle solide.
Il reste un fait que les ressources humaines et matérielles de l’organisation ne peuvent compenser indéfiniment le retrait de l’État haïtien.
D’où l’appel à plus de transparence dans les protocoles d’accord (MoU) signés entre Haïti et ses partenaires. La publication de ces documents permettrait à la société civile d’évaluer clairement le rôle et la responsabilité de l’État, afin d’éviter qu’il se désengage de ses fonctions fondamentales.
Avant de rejoindre l’OIM, la DG Pope a été conseillère principale pour les migrations auprès du président américain Biden et conseillère adjointe à la sécurité intérieure auprès du président Obama.
La rédaction