Plus de 2.800 morts, plus de 2.500 blessés, des villages détruits, des vies dévastées et un coût forcément colossal. Le bilan du tremblement de terre d’une magnitude de 6,8 à 7 intervenu dans la nuit de vendredi à 72 kilomètres au sud-ouest de Marrakech, au Maroc, continuait lundi soir de s’alourdir tandis que s’organisaient les secours et la solidarité, forte entre Marocains.
Catherine Colonna, la ministre des Affaires étrangères, a annoncé lundi une aide de 5 millions d’euros pour soutenir les ONG, françaises ou autres, déjà sur place. Elle a surtout dénoncé la « mauvaise polémique » naissante après le choix du Maroc d’accepter l’aide offerte par quatre Etats (Espagne, Royaume-Uni, Qatar, Emirats arabes unis), mais pas celle de la France, ni d’autres pays ayant tendu la main.
Climat tendu
Certains y voient un camouflet infligé à la France pour ses relations très tendues avec le Maroc, autour des questions de migration, de liberté de parole, du Sahara occidental et de l’Algérie. En février, le Maroc a rappelé son ambassadeur en France. Pour Pierre Vermeren, historien à la Sorbonne, le choix de Rabat de se passer de Paris constitue un « signe politique clair » du froid entre les deux pays tant, l’histoire et la langue aidant, « les Français ont l’habitude de travailler avec le Maroc ».
Coordination
« Le Maroc a aujourd’hui la capacité de répondre à l’urgence immédiate. On sait que dans la phase des secours, trop d’aide tue l’aide en créant des problèmes de coordination »
La situation laisse le Maroc en position de s’appuyer sur quelques partenaires de son choix. Il a ici a minima signifié à la France qu’elle ne fait plus partie des premiers choix.
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