Le Président des Etats-Unis d’Amérique Joe Biden, a prononcé le 10 Octobre une allocation sur les attaques terroristes en Israel. Le Président américain a dépêché son Secrétaire d’Etat Anthony Blinken qui doit rendre en Israël dès demain pour discuter avec les partenaires israéliens de la situation sur le terrain et de la manière dont les USA peuvent continuer à les soutenir au mieux. Les USA offriront tous les moyens de soutien appropriés au gouvernement et au peuple d’Israël.
Dans une allocation très émouvante à la maison Blanche, le Président Biden a fait l’adresse suivante :
Bonjour.
Il y a des moments dans la vie, et je le dis au sens propre du mot, des moments où le mal à l’état pur s’abat sur le monde.
Le peuple israélien a vécu un tel moment ce week-end, entre les mains sanguinaires de l’organisation terroriste Hamas, un groupe qui a pour vocation de tuer des Juifs.
C’était un acte absolument infâme.
Plus d’un millier de civils massacrés, pas simplement tués, mais massacrés, en Israël. On compte au moins 14 ressortissants américains parmi eux.
Des parents se sont fait exterminer en essayant de protéger leurs enfants avec leur corps.
Des témoignages effroyables relatant des cas de bébés tués.
Des familles entières fauchées.
Des jeunes gens massacrés pendant qu’ils assistaient à un festival de musique qui célébrait la paix. Qui célébrait la paix !
Des femmes violées, agressées, exhibées comme des trophées.
Des familles qui ont caché leur peur pendant des heures et des heures en essayant désespérément de faire garder le silence à leurs enfants pour éviter d’attirer l’attention.
Des milliers de blessés, vivants mais portant en eux les marques laissées par les balles et le shrapnel, et le souvenir de ce qu’ils ont vécu.
Vous savez que ces traumatismes ne disparaissent jamais.
Il reste encore tant de familles qui attendent désespérément d’avoir des nouvelles de leurs proches, ne sachant pas s’ils sont vivants, morts ou détenus en otage.
Des nourrissons dans les bras de leur mère, des grands-parents en fauteuil roulant, des survivants de l’Holocauste enlevés et détenus en otage. Des otages que le Hamas menace maintenant d’exécuter, en violation de tous les codes de moralité humaine.
C’est ignoble.
La brutalité du Hamas, sa soif sanguinaire, nous rappelle les pires exactions de Daech.
C’est du terrorisme.
Hélas, pour le peuple juif, cela n’a rien de nouveau.
Cette attaque fait resurgir la mémoire et les cicatrices vieilles de mille ans d’antisémitisme et de génocide du peuple juif.
C’est pourquoi, en cet instant, nous nous devons d’être parfaitement clairs. Nous nous tenons aux côtés d’Israël! Nous nous tenons aux côtés d’Israël et nous nous assurerons qu’Israël disposera de tout ce dont il a besoin pour protéger ses citoyens, se protéger et riposter à cette attaque.
Rien ne justifie le terrorisme. Rien ne l’excuse.
Le Hamas ne se bat pas pour le droit des Palestiniens à la dignité et à l’autodétermination. Il a pour vocation d’annihiler l’État d’Israël et de tuer les Juifs.
Il se sert des civils palestiniens comme de boucliers humains.
Le Hamas n’a rien d’autre à offrir que de la terreur et des effusions de sang, peu lui importe qui en fait les frais.
La perte de vies innocentes fend le cœur.
Comme tout autre pays au monde, Israël a le droit et même le devoir de réagir à ces attaques odieuses.
Je viens de téléphoner, pour la troisième fois, au Premier ministre Nétanyahou. Je lui ai dit que si les États-Unis avaient vécu ce que les Israéliens ont vécu, notre réponse serait rapide, décisive et massive.
Nous avons également discuté du fait que les démocraties comme Israël et les États-Unis sont plus fortes et plus sûres lorsqu’elles agissent dans le respect de l’État de droit.
Les terroristes ciblent délibérément les civils et les tuent. Nous respectons les lois de la guerre – le droit de la guerre – c’est important, il y a une différence.
Aujourd’hui, les Américains de tout le pays prient pour toutes les familles qui ont été déchirées. Beaucoup d’entre nous savent ce que l’on ressent : la perte d’un être cher laisse un vide énorme dans la poitrine. On a l’impression d’être englouti par la colère, la douleur, un sentiment de désespoir.
C’est ce que l’on entend par « tragédie humaine ». Une atrocité à une échelle effroyable.
Nous continuerons de soutenir le peuple d’Israël qui subit des pertes indicibles et de nous opposer à la haine et à la violence du terrorisme.
Mon équipe est en communication quasi permanente avec nos partenaires israéliens, nos partenaires dans toute la région et dans le monde entier depuis le début de cette crise.
Nous apportons une aide militaire supplémentaire, notamment des munitions et des intercepteurs pour réapprovisionner le Dôme de fer.
Nous veillerons à ce qu’Israël ne manque pas de ces moyens essentiels pour défendre ses villes et ses citoyens.
Mon administration est en consultation étroite avec le Congrès depuis le début de cette crise et, lorsque le Congrès reprendra ses travaux, nous lui demanderons de prendre des mesures urgentes pour financer les besoins de nos partenaires clés en matière de sécurité nationale.
Ce n’est pas une question de parti ou de politique. Il s’agit de la sécurité de notre monde, de la sécurité des États-Unis d’Amérique.
Nous savons maintenant que des ressortissants américains font partie des personnes détenues par le Hamas.
J’ai demandé à mon équipe de partager des données de renseignement et de déployer des experts supplémentaires issus de l’ensemble du gouvernement des États-Unis pour consulter et conseiller leurs homologues israéliens sur les moyens de récupérer des otages. Car en tant que président, je n’ai pas de priorité plus importante que la sécurité des Américains retenus en otage dans le monde.
En outre, les États-Unis ont renforcé leur dispositif militaire dans la région afin d’accroître leur force de dissuasion. Le département de la Défense a déployé le porte-avions USS Gerald Ford en Méditerranée orientale et renforcé la présence de nos avions de chasse. Et nous nous tenons prêts à déployer d’autres moyens si cela s’avère nécessaire.
Je le répète, je n’ai qu’un mot à dire à tous les pays, à toutes les organisations et à quiconque envisagent de tirer parti de cette situation : Don’t (Ne le faites pas). Don’t.
Nos cœurs sont peut-être brisés, mais notre détermination est sans faille.
Hier, j’ai également parlé avec les dirigeants de l’Allemagne, de la France de l’Italie et du Royaume-Uni pour discuter des derniers évènements avec nos alliés européens et coordonner notre réponse commune.
Ces entretiens viennent s’ajouter à plusieurs jours d’engagement soutenu avec nos partenaires dans toute la région.
Nous prenons également des mesures au niveau national. Dans les villes des États-Unis d’Amérique, les services de police ont renforcé la sécurité autour des lieux de culte juifs.
Le département de la Sécurité intérieure et le Bureau fédéral d’enquêtes (FBI) travaillent en étroite collaboration avec les forces de l’ordre locales et des États de même qu’avec les partenaires de la communauté juive afin de repérer et de neutraliser toute menace intérieure susceptible d’être liée à ces attaques affreuses.
C’est un moment où les États-Unis doivent se rassembler, pleurer avec ceux qui sont en deuil.
Soyons clairs : la haine n’a pas sa place en Amérique – ni contre les juifs, ni contre les musulmans, ni contre personne. Ce que nous rejetons, c’est le terrorisme. Nous condamnons le mal aveugle, comme nous l’avons toujours fait.
C’est cela que l’Amérique représente.
Il y a un peu plus de 50 ans – j’y pensais ce matin en discutant avec le secrétaire d’État et la vice-présidente dans mon bureau – il y a donc un peu plus de 50 ans, jeune sénateur, j’ai visité Israël pour la première fois, ayant été nouvellement élu.
J’ai eu un entretien très long avec Golda Meir dans son bureau, juste avant la guerre du Kippour. Je suppose qu’elle a pu lire la consternation sur mon visage lorsqu’elle a décrit ce qui se passait, ce à quoi ils étaient confrontés.
En sortant du bureau, nous nous sommes engagés dans un couloir pour prendre quelques photos. Elle m’avait regardé et demandé subitement : « Voulez-vous qu’on prenne une photo ? ». Je m’étais donc levé et je l’avais suivie.
Nous étions là, silencieux, à regarder la presse. Elle voyait bien que j’étais inquiet. Elle s’est penchée vers moi et m’a chuchoté : « Ne vous inquiétez pas, M. Biden. Nous avons une arme secrète ici, en Israël. » Je vous jure que c’est ce qu’elle a dit. « Nous n’avons nulle part où aller. » « Nous n’avons nulle part où aller. »
Depuis 75 ans, Israël est le garant ultime de la sécurité du peuple juif dans le monde entier, afin que les atrocités du passé ne puissent plus jamais se reproduire.
Et qu’il n’y ait aucun doute à ce sujet : les États-Unis soutiennent Israël.
Nous veillerons à ce que l’État juif et démocratique d’Israël puisse se défendre aujourd’hui et demain, comme nous l’avons toujours fait. C’est aussi simple que cela.
Ces atrocités sont répugnantes.
Nous sommes solidaires d’Israël. Que personne ne s’y trompe.
Je vous remercie.
Fin
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