Rubrique sur la parentalité Saison 2 Part 15 – L’écoute active
L’écoute active se veut un corollaire direct de la santé mentale. Un peu plus ces jours-ci qu’autrefois, on en parle partout. Non seulement dans le monde professionnel, mais aussi au niveau des familles, entre les amis et connaissances, nous tous avons besoin d’être écouté. Nous voulons être validés pour nos pensées, ce que nous ressentons, notre version des choses de la vie, comment nous les concevons. Comme j’aime à le dire, chacun a le droit d’exister, ce qui nous donne également le droit de penser. L’une ne marche pas sans l’autre, l’existence et la pensée. Aussi unique qu’est chacun de nous, aussi uniques que seront nos pensées. S’il s’avère quelque peu difficile, pour nous autres adultes, de pratiquer l’écoute active et accepter nos différences sans jugement ni partialité, ne serait-il pas opportun de commencer à enseigner tout ça à nos enfants, par l’exemple ?
Allons partir sur la base que les sentiments sont réels, même s’ils ne sont pas toujours fiables. Chacun détient quand même le droit de s’exprimer librement et de faire valoir ses idées. C’est ainsi pour les adultes. C’est également pareil pour les enfants. Si nous voulons créer des citoyens en mesure de pratiquer l’écoute active, nous devons commencer par écouter les enfants, avec toute la puérilité de leurs pensées, mais aussi avec la force de leurs idées, le caractère unique de ce qu’ils disent. Les parents haïtiens sont célèbres pour couper la parole aux enfants et empêcher qu’ils ne s’expriment librement. Ce n’est pas correct ! Si l’enfant dit quelque chose qui ne sonne pas bien, le rôle du parent est de lui en parler et façonner ainsi la meilleure version de sa personne en devenir. Toujours est-il qu’il se peut qu’on ne s’entende jamais, un enfant n’étant pas le clone de son parent ; nous sommes différents par nature. Néanmoins, par respect pour son existence, le parent se doit d’écouter son enfant, le laisser s’exprimer, achever ses pensées, comprendre sa position et respecter les différences qu’il présente.
C’est ainsi que lorsqu’il s’agit de prendre une décision pour un enfant, si ce n’est quelque chose de vital, il faut penser à inclure l’enfant dans ces décisions, tout en tenant compte de ses aspirations. Par exemple, vous voulez que votre enfant fasse de la musique, c’est bien. Mais s’il veut faire du violon, pourquoi le contraindre au piano ? L’enfant dit qu’il n’a pas faim, pourquoi le forcer à manger, ce qu’il n’aime pas de surcroît, pendant qu’il dit ne pas avoir faim? Nous avons toujours un fallacieux prétexte pour forcer les enfants à faire le contraire de ce qu’ils veulent, tout juste par ce que nous sommes les parents. Et nous nous étonnons que demain, ils deviennent des monstres frustrés, dictateurs endiablés, ne prêtant attention à qui et à quoi que ce soit…
Il ne faudra surtout pas oublier ce que nous avons dit la semaine dernière, nous devons arrêter de vouloir combattre ce qui n’est pas dangereux. Soyons à l’écoute de nos enfants, je vous promets qu’ils ne sont ni fous, ni stupides.
A sortir prochainement : La notion d‘excellence
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Patrick G. Volcy