Les Etats-Unis ont sanctionné mercredi l’ancien président guatémaltèque Alejandro Giammattei (2020-2024), lui interdisant d’entrer sur leur territoire et l’accusant d’avoir participé à des actes de corruption durant son mandat.
Dans un communiqué, le porte-parole du département d’État, Matthew Miller, a déclaré que les États-Unis disposaient d'”informations crédibles” indiquant que l’ancien président “a accepté des pots-de-vin en échange de l’exercice de ses fonctions publiques” pendant son mandat, qui s’est achevé dimanche avec l’investiture de Bernardo Arévalo de León.
Selon M. Miller, les actions de M. Giammattei “ont porté atteinte à l’État de droit et à la transparence du gouvernement” au Guatemala.
“Les États-Unis ont clairement indiqué qu’ils soutenaient les Guatémaltèques qui cherchent à demander des comptes aux représentants corrompus”, ajoute le communiqué.
La mesure prise aujourd’hui, a ajouté le département d’État, interdit également aux enfants de l’ancien président d’entrer sur le territoire américain : Ana Marcela Giammattei, Alejandro Eduardo Giammattei et Stefano Giammattei.
La décision de sanctionner l’ancien président guatémaltèque intervient quelques jours seulement après l’investiture d’Arevalo, qui a remporté sa victoire grâce à une campagne de lutte contre la corruption.
Le transfert de pouvoir au Guatemala et le processus électoral précédent ont été marqués par des tentatives du ministère public et de l’ancien Congrès d’entraver l’arrivée du nouveau gouvernement.