Le conflit provoqué par le refus du gouvernement dominicain de reconnaître le droit d’Haïti de construire un canal pour l’utilisation, à des fins agricoles, de la rivière massacre, a fait l’objet de commentaires de la communauté internationale. L’OEA avait, dans son communiqué du 26 septembre 2023, reconnu que les deux pays qui se partagent l’île ont les mêmes droits d’utilisation sur cette rivière. Elle avait, par la suite, envoyé deux missions, l’une en République dominicaine et l’autre en Haïti, dans le but, dit-on, de recueillir des données techniques. Elle avait promis un rapport qui n’a toujours pas été rendu public.
La délégation de l’Organisation des Etats Américains (OEA) avait séjourné le 17 octobre 2023 en République dominicaine puis en Haïti, du 30 octobre au 1er novembre de la même année.
En République dominicaine, elle a rencontré les autorités locales qui avaient pris le soin de vanter les « vertus » des canaux construits du côté de la Rivière Massacre. Des responsables de plusieurs entités s’étaient entretenus avec les émissaires de l’organisation hémisphérique pour tenter de les convaincre de la nécessité d’arrêter les travaux de construction du 1er canal haïtien sur la Rivière Massacre.
La mission de l’OEA avait survolé l’espace aérien dans la zone de la Rivière Massacre, depuis Loma de Cabrera jusqu’à Manzanillo.
Puis, du 30 octobre au 1er novembre, les experts de l’OEA étaient en Haïti. Durant leur séjour dans le pays, ils ont rencontré la Commission ad hoc pluridisciplinaire de gestion des eaux partagées, avait affirmé lors le ministre des affaires étrangères, Jean Victor Généus dans une note.
Selon la chancellerie haïtienne, les échanges ont eu lieu dans une ambiance sereine, empreinte de cordialité et de respect mutuel. « La délégation de l’OEA a exprimé sa satisfaction de la qualité des échanges et de l’expertise technique dont ont fait montre les membres de la Commission ad hoc », toujours selon la note du ministère.
L’OEA avait promis de produire son rapport. Dans son communiqué du 26 septembre 2023, elle avait reconnu que les deux pays qui se partagent l’île ont les mêmes droits d’utilisation sur cette rivière.
Pourquoi l’organisation n’a-t-elle toujours pas rendu son rapport, plus de six mois après la visite de ses émissaires des deux côtés de la frontière ?
La Rédaction