L’Institut de Sauvetage du Patrimoine National (ISPAN) est convaincu que sans une complicité interne, il aurait été impossible de laisser les lieux avec les pièces disparues.
Voilà pourquoi, une enquête est ouverte, annonce l’ISPAN, suite à la disparition de ces deux couleuvrines (Canons transportables de petit calibre).
C’est la direction régionale du nord de l’ISPAN qui, dans son rapport du 1er juin, avait confirmé la disparition de ces deux couleuvrines.
L’ISPAN affirme vouloir élucider cette affaire, punir les coupables et tout mettre en œuvre pour récupérer ces pièces.
Les autorités judiciaires sont également en train d’auditionner les employés de la Citadelle car « sans une complicité interne, ces pièces n’auraient pas pu quitter l’espace », souligne l’ISPAN.
L’institution informe avoir transmis les fiches techniques de deux canons de la Citadelle à Interpol et à l’Unesco en vue d’empêcher que ces pièces ne sortent du pays.
Consternée, l’Association touristique d’Haïti souligne que cet acte de vandalisme met en lumière les défis majeurs de gestion des sites patrimoniaux et culturels du pays.
L’ATH demande aux autorités concernées, dont l’ISPAN, de prendre des mesures immédiates pour renforcer la sécurité de la Citadelle.
L’association exprime ses préoccupations face aux actes de vandalisme récurrents qui se sont produits au Parc National Historique et parmi ces incidents elle cite l’incendie criminel de la chapelle de Milot en 2020 et le vol de deux objets patrimoniaux de la collection permanente du musée de la Citadelle.
L’ATH se demande s’il existe un plan macabre qui viserait à déclasser le Parc National Historique ou si ces actes de vandalisme ne sont pas le résultat d’un manque de leadership de la part de ceux qui sont responsables de la préservation de ce patrimoine.
La Rédaction