Selon l’OIM, au niveau national, 80 % des personnes déplacées vivent dans des familles d’accueil, tandis que les autres s’abritent dans des sites de fortune, souvent dans des zones contrôlées par des gangs ou à haut risque. Dans le sud du pays, l’agence estime que 99 % des personnes déplacées vivent dans des familles d’accueil.
De nombreuses personnes ne peuvent pas ou ne veulent pas rentrer chez elles et peuvent rester dans des sites temporaires pendant de longues périodes.
En conséquence, « l’ensemble du tissu social des familles s’effiloche au fur et à mesure que les membres des familles sont séparés, que les emplois sont perdus, que les écoles sont fermées et que les services de santé s’effondrent », a précisé M. Sawadogo de l’OCHA.
Des milliers d’Haïtiens ont fui la violence dans les zones contrôlées par les gangs, cherchant à se mettre à l’abri dans tout le pays.
L’objectif ultime des Nations Unies, si les conditions sécuritaire le permettent et les personnes le souhaitent, est de faciliter le retour des personnes déplacées dans leurs foyers.
Dans les cas où le retour n’est pas possible, les Nations Unies aident les personnes déplacées dans les nouveaux lieux où elles se sont installées.
« Chaque crise a ses propres spécificités, ses propres traumatismes », a signalé M. Sawadogo. « Quelle que soit la crise, nous nous efforçons d’être aussi rapides que possible pour fournir une aide et une assistance à ceux qui en ont besoin et les aider à reprendre une vie normale ».