Leonel Fernández déclare que la crise haïtienne laisse la République dominicaine dans la vulnérabilité. En réponse aux demandes insistantes du président Luis Abinader auprès de l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour obtenir un soutien dans la résolution de la crise haïtienne, l’ancien président Fernandez a déclaré selon le journal dominicain Diario Libre que le déséquilibre social en Haïti laisse la République dominicaine “dans un état de vulnérabilité”.
Fernàndez a déclaré que l’état de vulnérabilité qui se crée en République dominicaine est le produit de l’inattention manifestée par la communauté internationale face à la crise haïtienne, ce qui fait que la République Dominicaine assume le problème sans aucune collaboration, malgré l’appel insistant du président Luis Abinader.
Le scénario international actuel est sombre : menaces de guerre, divergences entre les puissances et crises sociales. Cet ensemble d’instabilités, selon Fernández, fait que la question haïtienne est reléguée au second plan dans les agendas les plus importants.
Dans son analyse, l’ancien président a énuméré des crises telles que la guerre entre Israël et Gaza, le combat entre la Russie et l’Ukraine, le conflit entre la Chine et Taïwan ou les attaques en mer Rouge qui, associées à une année électorale aux États-Unis, signifient que la crise politique et sociale en Haïti n’est pas la priorité des dirigeants internationaux, qui ont promis leur soutien pour résoudre le problème, mais sans parvenir à une conclusion positive.
La crise en Haïti coïncide avec un mauvais moment car le monde se trouve dans un scénario convulsif et incertain dans lequel les priorités sont autres”, a déclaré M. Fernández.
Une nouvelle Minustah
Selon l’homme politique, la communauté internationale a agi de manière irresponsable face au problème qui accable Haïti, qu’il a qualifié de “problème humanitaire” qui devrait impliquer l’attention d’autres pays et la mise en œuvre de mesures pour aider à éviter que la situation ne s’aggrave.
La crise haïtienne, qui s’est aggravée en juillet 2021 avec l’assassinat de Jovenel Moise, s’éternise depuis près de trois ans en Haïti, impactant des sujets en République dominicaine tels que la souveraineté, l’économie et les élections qui se tiendront en 2024.
Participant au Libre Dialogue, l’ancien président a analysé le processus de crise qu’a connu Haïti ces dernières années et, bien qu’il regrette l’éclatement de la crise, il a maintenu que la République dominicaine ne devrait pas être un lieu de refuge pour les Haïtiens qui fuient leur pays pour tenter d’échapper à la précarité et à la crise.
Avec Diario Libre Leonel Fernández: “Nos preocupa que Abinader saque partida a Haití” – Diario Libre