Département d’État des États-Unis
Antony J. Blinken, secrétaire d’État
Le 20 mai 2024
Communiqué de presse
Les États-Unis rejettent fondamentalement l’annonce faite aujourd’hui par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) selon laquelle il a requis des mandats d’arrêt contre de hauts responsables israéliens, ainsi que contre des terroristes du Hamas.
Nous rejetons le fait que le procureur mette Israël et le Hamas sur un pied d’égalité. C’est une honte. Le Hamas est une organisation terroriste violente qui a perpétré le pire massacre de Juifs depuis l’Holocauste, et qui retient encore des dizaines d’innocents en otage, y compris des Américains.
En outre, les États-Unis ont clairement indiqué, bien avant le conflit actuel, que cette affaire ne relevait pas de la compétence de la CPI. La CPI, telle que créée par ses États parties, est un tribunal aux compétences limitées. Ces limites sont ancrées dans des principes de complémentarité qui, en l’espèce, ne semblent pas avoir été appliqués, le procureur s’étant empressé de demander ces mandats d’arrêt au lieu de donner au système juridique israélien la possibilité d’agir pleinement et en temps voulu. Dans d’autres situations, le procureur s’en est remis aux enquêtes nationales et a collaboré avec les États pour qu’ils aient le temps d’enquêter. Le procureur n’a pas donné la même possibilité à Israël qui a déjà ouvert des enquêtes portant sur des allégations contre son personnel.
Il y a également des questions procédurales profondément troublantes. Bien que n’étant pas membre du tribunal, Israël était prêt à coopérer avec le procureur. En fait, le procureur lui-même devait se rendre en Israël dès la semaine prochaine pour discuter de l’enquête et entendre le gouvernement israélien. Les membres de l’équipe du procureur devaient atterrir en Israël aujourd’hui pour coordonner cette visite. Israël a été informé qu’ils n’avaient pas pris leur vol presqu’au même moment de l’annonce des accusations faite par le procureur sur une chaîne de télévision câblée. Ces circonstances et d’autres remettent en question la légitimité et la crédibilité de cette enquête.
Fondamentalement, cette décision n’aide en rien, et pourrait compromettre les efforts déployés actuellement pour parvenir à un accord de cessez-le-feu qui permettrait la libération des otages et l’acheminement de l’aide humanitaire, des objectifs que les États-Unis continuent de poursuivre sans relâche.