Martine Moïse n’arrêtera définitivement jamais d’étonner le public et de s’enliser dans le dossier de l’assassinat de son époux, le président Jovenel Moïse.
Dans un entretien accordé à France 24, l’ex-première dame affirme qu’après deux ans d’enquête :
“Nous avons plus ou moins une idée de qui a fait tout ça”.
Les déclarations de madame Moïse autour de l’assassinat de son mari ont toujours été contradictoires.
L’ancienne première dame, dans un premier temps, avait affirmé qu’elle n’avait pas vu les assaillants à cause de la lumière aveuglante d’une lampe de poche pointée dans ses prunelles, et qui avait troublé sa vision. Ensuite, elle a affirmé qu’elle s’était cachée sous le lit et qu’elle n’avait vu “que les bottes” des agresseurs, mais que ces derniers (parlant espagnol) étaient à la recherche d’un document. Aujourd’hui, elle est plus affirmative.
Alors, vous savez qui a fait ça ? insiste le journaliste de France 24.
Avec un petit sourire narquois en rictus de satisfaction comme celui de l’élève qui évaluait une question d’examen, Martine Moïse répond :
“je sais qui a fait ça, mais je ne le dirai jamais”.
L’ex-première dame affirme vouloir laisser à la justice le soin de faire œuvre qui vaille dans le cadre de l’enquête sur un meurtre pourtant commis en sa présence.
Elle avait porté plainte contre le Premier Ministre Ariel Henry qui a parlé à maintes reprises au fugitif Félix Badio (recherché pour son implication présumée dans l’assassinat de Jovenel Moïse dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021), selon les relevés téléphoniques de la compagnie de téléphonie mobile Digicel.
Martine Moïse renchérit pour laisser entendre qu’elle n’est pas au courant de cette fameuse liste dont on parle. Jovenel ne lui en avait pas parlé puisqu’elle était davantage impliquée dans le social que la politique.
A la question portant sur une implication du Président Joseph Michel Martelly, avec le même petit sourire, Martine Moïse a seulement déclaré que “la vérité éclatera un jour”.
Pour finir, la future candidate aux élections comme déclaré le jour même des funérailles de Jovenel Moïse, prétend que PM Henry fait partie du problème. Seule la mise en place d’un nouveau gouvernement avec un autre premier ministre favorisera ce large consensus tant souhaité de manière à créer des conditions favorables à l’organisation des prochaines élections et, du coup, permettre au pays de revenir à l’ordre démocratique, a-t-elle dit.
Chassé-croisé d’affirmations, de vérités, contre-vérités et confusions.
Le juge Instructeur haïtien semble avoir du pain sur la planche en profitant des déclarations et opportunités offertes par ce témoin privilégié à la fois bavard et taciturne.
Qui dit mieux dans cet imbroglio : la justice américaine ou la justice haïtienne ?
Un grand dramaturge Samuel Beckett aurait écrit aujourd’hui “ EN ATTENDANT MARTINE”.
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La rédaction @lequotidienht