Le président du Conseil présidentiel de transition (CP), l’ingénieur Edgard Leblanc Fils s’attire de nombreuses critiques après avoir déclaré que globalement, les autorités maîtrisent la situation dans le pays.
Il a fait cette déclaration mardi, lors de sa participation à la 47e réunion ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la CARICOM, une organisation régionale qui, pourtant, tarde à matérialiser l’aide promise à Haïti notamment en matière de sécurité.
Pour l’ancien député de Mirebalais Abel Descollines, les déclarations de M. Leblanc étaient tout simplement irresponsables. Il évoque ce qu’il appelle une plaisanterie de mauvais goût qui risque de miner le peu de confiance des citoyens dans les autorités de la transition.
Abel Descollines rappelle au président du CPT que la mission de l’exécutif consiste à rétablir la sécurité en vue de l’organisation des prochaines élections.
Les responsables de la structure politique dénommée « Viv Ayiti », dénoncent eux aussi le président du CPT pour avoir présenté à la réunion de la CARICOM un tableau qui n’a rien à voir avec la réalité dans le pays.
Rosny Timothée porte-parole et Biron Odigé coordonnateur général de cette structure rappellent à M. Leblanc que dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite notamment, les bandits font la loi.
De plus, soulignent-ils, depuis l’arrivée du nouveau directeur général de la PNH, Rameau Normil, les bandits armés ont conquis de nouveaux territoires dont Gressier et Ganthier.
Ils évoquent également les cas de commissariats et postes de police incendiés dans ces localités ainsi que l’assassinat, récemment à Carrefour de trois policiers qui faisaient partie de la première promotion de la PNH.
Certains observateurs estiment que les déclarations du président du CPT sont de nature à dissuader les dirigeants des pays qui avaient promis d’envoyer des agents en Haïti dans le cadre du déploiement de la Mission multinationale d’appui à la sécurité.
La Rédaction