Retour à la base
Plus j’y pense, plus je suis persuadé que nombres de nos incohérences et discordes en tant qu’adulte sont liés à nos enfances. Comment nous avons été élevés, les principes auxquels nous avons été présentés, nos mœurs de famille. Et je me suis alors proposé de vous inviter à un retour à la base, tout comme une plongée à la source, et du coup, revoir certains traits de notre éducation, ou mauvaise éducation.
Commençons par le droit d’ainesse. Je parie que chacun de mes amis lecteurs connait au moins un ami ou une connaissance qui n’a de respect pour qui et quoi que ce soit, quel que soit l’âge et le statut de la personne. Généralement, ce sont les enfants gâtés qui reçoivent toujours l’approbation d’un parent pour manquer d’égard aux ainés, sous le fallacieux prétexte de ne pas avoir raison lors d’une mésentente. En réalité, fusse même que l’aîné n’aurait pas raison, rien ne devrait justifier le comportement impertinent d’un plus jeune dans cette polémique. Un plus jeune peut être correct, il peut avoir raison, certes, mais jamais vis-à-vis d’un aîné. Il est tout à fait incorrect de donner raison à un plus jeune face à un adulte, même quand celui-ci serait à tort. Entre adultes, on peut toujours en parler, mais après. Naturellement, je ne parle pas de ces cas extrêmes de violence physique et émotionnelle qui nécessitent le jugement et l’apport des parents ; je ne cautionne nullement ces exactions.
Cependant, il faut tout de même s’accorder sur le fait que la raison d’un plus jeune ne devrait jamais prévaloir sur celle d’un aîné. Le droit d’ainesse s’apprend et se cultive. Aux parents de s’en charger et de veiller à ce que les enfants comprennent tout ça afin de garantir à autrui les privilèges liés à l’âge et à l’expérience des années.
Les salutations constituent aussi un pilier de l’éducation qui tend à disparaître. Avec l’américanisation de notre société, je ne serais pas le seul à constater que les plus jeunes ne prennent plus aucune fierté à saluer les parents. Ils rentrent et sortent de la maison en insinuant un simple « hi » ou « bye » sans aucun signe de respect ou d’affection. Jusqu’à présent, je ne saurais afficher un tel comportement à l’égard de mes parents.
Dans ma famille, on s’embrasse, surtout en rentrant à la maison après une journée intense. On se dit bonjour également au réveil. C’est important ! Tout comme on se dit « bonne nuit » à l’heure du coucher. Ce sont là des gestes simples qui traduisent, à mon sens, un certain niveau d’éducation que nous devons rechercher.
Les enfants qui n’auront pas appris à saluer avec déférence seront ceux qui, demain, ne sauront pas non plus saluer leurs conjoints ou les collègues de travail. En plus, c’est quoi cette idée de tendre la main à ses parents, ou de choisir qui l’on embrasse dans un groupe. La bonne éducation voudrait que l’on embrasse ses parents, tout comme on embrasse tout le monde dans un groupe, ou on n’embrasse personne. C’est tellement plus agréable d’être gentil et simplement attentionné…
A sortir prochainement : Retour à la base 2
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Patrick G. Volcy