L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a indiqué, dans un rapport, que les violences armées à Ganthier, ont provoqué plus de 2000 déplacés internes.
Le gang armé connu sous le nom des « 400 Mawozo » a conquis un nouveau territoire, la commune de Ganthier. Le 21 juillet dernier, ces criminels ont attaqué cette commune qui se situe non loin de la frontière avec la République dominicaine.
Si les forces de l’ordre, la police nationale et la force kényane, s’étaient rendues sur les lieux provoquant la fuite des bandits armés, ces derniers sont revenus après le départ des policiers.
Depuis, les bandits multiplient les exactions, ciblant la population civile et des infrastructures étatiques. Pas moins d’une quinzaine de personnes ont déjà été tuées et plusieurs maisons pillées ou incendiées, selon des témoins sur place.
Le dimanche 4 août dernier, ils ont incendié le bureau de la douane ainsi qu’un blindé de la PNH. Les autorités affirment avoir organisé une réunion de travail pour statuer sur les réponses stratégiques à donner aux actions des bandits, mais jusqu’ici, la commune échappe au contrôle de l’Etat et les riverains fuient en grand nombre.
Selon l’OIM, plus de 2000 personnes ont abandonné la commune de Ganthier pour se réfugier chez des proches dans des localités voisines.
L’organisation onusienne affirme que 2 121 personnes issues de 985 ménages ont quitté Ganthier suite aux attaques du gang des « 400 Mawozo ».
17% des déplacés sont actuellement dans des abris de fortune, des sites de relocalisation, informe l’OIM, évoquant une situation alarmante qui suscite de vives préoccupations.
La Rédaction