La Cour d’Appel de Port-au-Prince a libéré ce mercredi, de façon provisoire, l’ancien secrétaire du barreau de Port-au-Prince, Me Robinson Pierre-Louis et l’ex-commissaire du gouvernement de Port-de-Paix, Me Michelet Virgile. Ils avaient été arrêtés en juillet 2022 pour leur implication présumée dans un trafic d’armes et de munitions.
Ce sont les juges Dufrene Guillaume (président), Jeudilien Fanfan et Ocmane Clamé Daméus qui avait composé le tribunal avec Carlet Vincent comme représentant du ministère public et le greffier Jean Fleurimond.
La Cour affirme avoir noté la volonté des accusés de se mettre à la disposition de la justice dans le cadre de ce dossier. Selon le juge Dufrene Guillaume, la Cour a noté que Me Pierre-Louis, écroué au pénitencier national, ne s’était pas évadé lorsqu’il en avait la possibilité lors des évènements du 2 mars dernier.
Pour ce qui est de l’ex-commissaire du gouvernement, Michelet Virgil, il s’était certes évadé pour des raisons de sécurité, mais s’était par la suite rendu au commissariat de Delmas 33.
De plus, ils ont été en détention préventive pendant plus de deux ans, fait remarquer le juge Guillaume.
Me Robinson Pierre-Louis continue de clamer son innocence et dit croire à l’avènement de l’ère de « l’homme de bien ». Il souligne que ses proches ont beaucoup souffert durant son incarcération. Les juges, dit-il, ont pris une décision courageuse.
Le bâtonnier de Port-au-Prince, Me Patrick Pierre-Louis salue lui aussi la libération, quoique provisoire, de son collègue. Il réaffirme la volonté du barreau de toujours l’accompagner, rappelant que, même s’il avait été condamné, sa peine aurait été d’un à trois ans de prison.
Me Pierre-Louis dénonce la lenteur de la justice pénale et appelle les juges à travailler dans la sérénité et le respect des lois sans se laisser influencer.
Me Robinson Pierre-Louis et Me Michelet Virgile avaient été appréhendés en juillet 2022 pour leur implication présumée dans un trafic d’armes et de munitions saisies à bord du bateau « Miss Lily ».
Ils sont accusés de trafic d’armes et de munitions, trafic d’influence, forfaiture et association de malfaiteurs notamment.
La Rédaction