Le gouvernement du premier ministre Garry Conille a décrété l’État d’urgence sécuritaire dans 14 communes des départements de l’ouest et de l’Artibonite. Il veut, par cette initiative, se donner les moyens de mieux lutter contre les gangs armés et reprendre les zones qu’ils contrôlent au niveau de ces départements. Mais paradoxalement, c’est dans ces départements et en plein État d’urgence, que les bandits ont conquis et menacent de conquérir de nouveaux territoires.
Le coordonnateur du comité de résistance de l’Arcahaie, Me Sylvain Pierre Sauvenel, a lancé ce jeudi un cri d’alarme pour alerter sur la situation qui prévaut dans les communes de l’Arcahaie et de Cabaret qui ont subi des assauts meurtriers des bandits les lundi 5 et mardi 6 août dernier.
Selon M. Sauvenel, pas moins d’une dizaine de personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées et des maisons ont été incendiées.
La situation est très compliquée dans la cité du drapeau, Arcahaie qui, dit-il, risque de devenir un territoire perdu.
C’est le même cri d’alarme lancé pour la commune de Saint-Marc, dans l’Artibonite, par la porte-parole de la Commission de dialogue et de réconciliation pour la sauvegarde de l’Artibonite, Berthide Horace.
Le gang « Gran Grif » qui opère à « Savien Lavil » chercheraient, dit-elle, à étendre ses tentacules dans la Cité de Nissage Saget. Elle fait remarquer que, d’un autre côté, le groupe armé de Savien occupe, depuis plusieurs semaines, une partie de la route nationale numéro un 1 à hauteur de Pont-Sondé.
Dans la commune de Croix-des-Bouquets, le gang des « 400 Mawozo » poursuit son offensive sur Ganthier et des zones avoisinantes. Ils ont attaqué la commune de Ganthier le 21 juillet dernier tuant une dizaine de personnes et incendié le bureau de la douane.
A Fonds-Parisien, les riverains sont sur le qui-vive. Ils redoutent une offensive des bandits. Certains d’entre eux ont même quitté la ville.
Pour le journaliste et homme d’affaires Ives Marie Chanel, les bandits veulent avoir plus de facilité pour s’approvisionner en armes et en munitions depuis la République dominicaine voisine, d’où, croit-il, leur offensive sur la zone frontalière.
La Rédaction