Raoul Pierre-Louis n’est plus président du Conseil d’administration de la Banque Nationale de Crédit (BNC), une banque commerciale dont l’Etat est le principal actionnaire. Celui qui avait accusé les conseillers-présidents Smith Augustin, Emmanuel Vertilaire et Louis Gérald Gilles de corruption, a été évincé de la BNC.
La décision a été actée quelques jours après son audition, le lundi 5 août dernier, par une commission d’enquête de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) saisie de l’affaire.
Durant cette audition, M. Pierre-Louis a confirmé que les conseillers-présidents indexés lui avaient demandé 100 millions de gourdes pour le maintenir à son poste. Des accusations confirmées et verbalisées par un juge de paix de Pétion-Ville.
Quant aux conseillers-présidents montrés du doigt, ils ont tous démenti ces accusations mais on ne sait pas, pour le moment, s’ils sont prêts à être entendus par la commission d’enquête de l’ULCC, ni à quel titre.
Le président du CPT, l’ingénieur Edgard Leblanc a récemment déclaré que le dossier devrait suivre son cours à l’ULCC sans donner plus de précisions.
Le premier ministre Conille dans sa correspondance à Monsieur Raoul Pierre-Louis informe, « que par décision du Gouvernement, il a été demandé au régulateur du système financier qui est la Banque Nationale de la République d’Haïti (BRH) de mettre en place à la Banque Nationale de Crédit (BNC) un comité de gestion, en attendant la nomination et l’installation d’un nouveau Conseil d’Administration. »
« Par conséquent, il a été décidé de mettre fin à vos fonctions de Président du Conseil d’Administration de la BNC. »
Le renvoi de M. Pierre-Louis peut-il signifier la fin de l’histoire ?
La Rédaction