Le Groupe Montana et le Collectif des Partis Politiques du 30 Janvier expriment de vives préoccupations face au silence du président du Conseil présidentiel de transition suite aux accusations dont sont l’objet trois membres du CPT : Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin. Au nom de la transparence, l’intégrité et la moralité, ils exigent des mesures conservatoires contre les conseillers-présidents indexés.
Dans une lettre datée du 9 août, le Bureau de Suivi de l’Accord de Montana et le Collectif du 30 janvier soutiennent que « les récents développements liés à la tentative de corruption de conseillers-présidents documentés par une lettre du président du conseil d’administration de la Banque Nationale de crédit (BNC), qui a été démis de ses fonctions (NDLR), et une plainte déposée à l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), jettent l’opprobre sur les Hauts dignitaires de l’Etat, décrédibilisent le pouvoir exécutif et mettent en péril le processus de transition tel qu’il est décrit dans l’accord du 3 avril 2024, mis à l’écart, à dessein, par les conseillers-présidents ».
Le groupe Montana joint sa voix au Collectif du 30 Janvier pour réclamer des mesures conservatoires contre les conseillers-présidents indexés. Cela devrait permettre à la justice de suivre, de manière sereine, son cours et rétablir la confiance du peuple haïtien dans la présidence exercée par le CPT.
Ils réclament également un audit général de l’administration publique incluant les organismes et institutions autonomes, les représentations diplomatiques et toutes les institutions publiques génératrices de revenus.
Ils exigent aussi que des dispositions soient prises au niveau du CPT pour appliquer le projet consensuel de transformation pacifique de la société, porté par l’accord du 3 avril. La mise en application de cet accord doit impliquer l’établissement d’un gouvernement d’union nationale, la mise en place de l’organe de contrôle de la transition, le conseil national de sécurité, l’installation d’un comité consensuel de pilotage de la conférence nationale et la réforme constitutionnelle ainsi que la constitution de la commission vérité, justice et réparation.
Il faut aussi lancer des consultations transparentes pour la mise en place du Conseil Electoral Provisoire crédibles dans la perspective de l’organisation d’élections apaisées, inclusives et transparentes pour doter le pays de nouveaux dirigeants d’ici au 7 février 2026.
La Rédaction