« Il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu. C’est pourquoi tout ce que vous aurez dit dans l’obscurité sera entendu en plein jour et ce que vous aurez dit à l’oreille dans les chambres sera proclamé sur les toits ». L’Exécutif a justifié ces paroles. En vérité, en vérité compatriotes, vous qui êtes en Haïti particulièrement, ne redoutez pas seulement ceux qui tuent le corps et qui, après cela, ne peuvent rien faire de plus, mais méfiez-vous aussi et surtout de ceux qui sont vos dirigeants car ils sont vraiment dérangeants et méchants.
Combien de temps devons-nous attendre pour voir une action concrète de l’Exécutif-pour qu’il se manifeste ? Il est vrai que l’ULCC a été sollicitée et invitée à investiguer les affaires de corruption au niveau de la Présidence et consorts, mais est-ce suffisant ? Nous pensons que les 3 membres du CPT impliqués -constamment- dans des scandales devraient être mis à l’écart depuis le jour où leur nom a été cité dans le premier scandale. D’ailleurs, bien avant l’installation du CPT, certains étaient décriés vu leur implication dans des histoires sordides comme la vente illégale de passeports par exemple. Vous faut-il un ordre de vos chefs internationaux ?
Le pays, malheureusement, regorge de corrupteurs et de corrompus et le secteur public n’est donc pas épargné. Pour se débarrasser de cette gangrène, ne faudrait-il pas « tracer un exemple spectaculaire » et établir de nouvelles règles une fois pour toutes. Parmi les formes de corruption nous comptons notamment la promesse, l’offre ou l’octroi, à un agent de la fonction publique, directement ou indirectement, d’un avantage indu, pour le fonctionnaire lui-même ou pour une autre personne ou entité, afin que le ce dernier agisse ou s’abstienne d’agir dans l’exercice de ses fonctions officielles, les pots-de-vin, les détournements de fonds, l’enrichissement illicite, le trafic d’influence, l’abus de fonctions pouvant impliquer le favoritisme et le népotisme, et…. Toutes surviennent dans le secteur public.
L’argent offert ou accepté ou toute autre valeur troquée contre des avantages de la part d’acteurs politiques ou économiques sont des crimes qui ont des conséquences et nécessitent une punition. Actuellement, nous avons visiblement trois (3) accusés occupant l’une des plus hautes fonctions de l’Etat et RIEN N’EST FAIT. Il faut un exemple et « Malheur au pays à cause des scandales ! Car il est nécessaire qu’il arrive des scandales ; mais malheur aux membres du CPT indexés, malheur à ceux qui refusent de voir ou d’entendre pour ne pas agir, malheur à toutes celles et tous ceux par qui le scandale arrive !
CPT, Primature, si l’un de vos collaborateurs est pour vous une occasion de chute, éliminez- le et repoussez-le loin de vous ; mieux vaut devenir un ennemi de cet individu que d’être éclaboussé par les scandales ou être sanctionné par le peuple ou d’entrer dans l’histoire comme des gangsters, des malfrats, des crapules, des voleurs de grands chemins, des criminels comme ceux que vous protégez.
La justice élève une nation et vous le savez bien, mais qu’attendez-vous pour mettre de l’huile dans le moteur de cette machine de justice ? Vous êtes là depuis plus de trois mois et votre bilan n’est que « scandales » ! Vous êtes plus incompétents, pires que ceux qui vous ont précédés. Est-ce de la malchance ou n’est-ce pas votre nonchalance, votre carence civique, votre manque de transparence, l’absence d’appartenance au pays qui sont la cause de la décadence de la nation ? Malheur à vous !
Où est l’accord du 3 avril qui devait vous servir de guide ? Il a eu le même sort que la Constitution de 1987 ? Si vous qui supposez faire appliquer les règles, sont ceux-là même qui les bafouent, les piétinent, alors le pays ne connaitra pas l’état de droit. Il est grand temps de joindre les actes aux paroles. Le pays a besoin de sortir du marasme fait d’insécurité, de corruption et de la misère. Vous recevez un salaire et jouissez de privilèges et tout cela grâce à l’argent des contribuables, alors montrez-vous utiles et cessez d’être des parasites.
Le pays doit tenir une conférence nationale, le pays a besoin de réviser ou modifier ou changer sa Constitution selon la volonté de la majorité, le peuple veut participer aux élections, une fois de plus montrez-vous utiles et commencez par rétablir la sécurité. Le pays a assez des « mêmes vautours », il ne veut plus entendre « plus ça change, plus c’est pareil », le pays vous demande- à vous qui êtes ses pires ennemis-de retirer votre genou sur son cou.
Malheur à vous par qui les scandales arrivent.
Dr. Winie Edugène Robin