Le 21 Août 2024, le directeur exécutif du Volontariat pour le Développement d’Haïti (VDH), le Docteur Arnoux DESCARDES a intervenu au Conseil de Sécurité des Nations Unies à l’occasion du débat lors de la signature du nouvel agenda pour la paix du Secrétaire général.
“Par-delà le niveau mondial et le niveau régional et sous régional, il convient de souligner l’importance des actions à entreprendre au niveau local, dans des pays ravagés par la violence et qui peinent à retrouver la paix” a déclaré M. Descartes.
Les conflits et les guerres entraînent des migrations massives, avec des conséquences énormes en matière de droits humains, de choc culturel et d’harmonie entre les peuples. Pire, les conflits et les guerres sont destructeurs de capital, qu’il s’agisse du capital infrastructurel, du capital environnemental, du capital humain ou du capital social.
Le Directeur du VDH déclare que c’est le cas d’Haïti.
“C’est le cas de mon pays, Haïti, où la dégradation de la situation sécuritaire au cours des dernières années empêche la circulation des personnes, des biens et des services et, conséquemment, contribue à faire chuter la disponibilité des denrées, aggravant ainsi l’insécurité alimentaire qui touche actuellement 50% de la population.
Et voilà mon pays qui, meurtri par une escalade de violence, compte, par milliers, les morts et les enlèvements. En effet, la violence et l’insécurité ont provoqué, en 2023, plus de 4000 morts et plus de 3000 enlèvements contre rançons. Et, en 2024, la violence s’est intensifiée, notamment dans la zone métropolitaine et dans le département de l’Artibonite où sont dénombrés quotidiennement de nombreux blessés et des pertes en vies humaines“.
Au milieu de toutes ces difficultés, poursuit M. Descartes, la République d’Haïti semble vouloir se lancer dans une quête pour inverser la courbe de la violence, rétablir l’ordre institutionnel à travers des élections irréprochables et construire une paix durable.
A ce compte, des acteurs sociaux, économiques et politiques ont souscrit un nouvel accord politique, l’accord du 3 avril donnant naissance à un exécutif bicéphale et à la mise en place, avec la participation de diverses tendances politiques, d’un gouvernement appelé à mettre en œuvre les différents chantiers de la transition.
De plus, la société civile haïtienne, tant de l’intérieur que de la diaspora, propose un « Cadre Stratégique d’action sensible aux jeunes et aux femmes pour la réussite de la transition » et met en place le GAT (Groupe d’Assistance à la Transition) pour accompagner de manière non partisane les deux ailes de l’exécutif et faciliter la participation des différentes parties prenantes dans une quête commune de stabilisation du pays. De même, des efforts sont consentis de la part du gouvernement pour renforcer les forces de l’ordre, alors que, parallèlement, les premiers contingents de la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité sont arrivés en Haïti.