Les États-Unis collaborent avec la République Dominicaine pour l’exploration des Oxydes dans la province frontalière de Pedernales. Les visites de Anthony Blinken et aujourd’hui Marco Rubio en République Dominicaine témoignent de l’intérêt réél des Etats-Unis pour cette matière cognitive, indispensable à lntelligence Artificielle.
“Le Corps des Ingénieurs de notre armée a déjà collaboré avec vous, sous contrat, pour identifier quelque chose qui sera extrêmement important pour l’avenir du monde et de l’économie moderne. Nous espérons travailler avec vous pour la suite” A déclaré Marco Rubio, secrétaire d’Etat des Etats-Unis.
Toutes les puissances économiques et les pays du monde s’intéressent à ce type de matériaux, principalement Taïwan, qui est le plus grand fabricant de semi-conducteurs, a révélé l’ingénieur Dominicain Ramón Alburquerque.
Depuis août 2024, le président Luis Abinader a annoncé la création d’une entreprise minière dénommée Empresa Minera Dominicana, S.A. (EMIDOM) par le décret 453-24 pour promouvoir l’extraction durable des ressources stratégiques du pays, avec un accent particulier sur les terres rares dans la Frontalière à Pedernales.
Les terres rares, de symbole REE (pour l’anglais rare-earth element), sont un groupe de métaux aux propriétés voisines comprenant le scandium 21Sc, l’yttrium 39Y et les quinze lanthanides selon Wikipédia.
Les terres rares avaient pour nom d’origine les « oxydes » sont 17 éléments avec des aimants magnétiquement réglables et d’une grande importance pour le développement de technologies avancées, « sur la voie de l’intelligence artificielle », a déclaré Alburquerque.
En plus de faciliter la vie cognitive comme les écrans de télévision, les smartphones, les robots, les vaisseaux spatiaux, les avions et toutes les technologies numériques.
« Il y a déjà 245 mines dans le monde et c’est bien que la République dominicaine ait eu la chance d’avoir découvert ces gisements à Pedernales” avait déclaré le Président Luis Abinader”.
Les terres rares ont été abordées pour la première fois en 2016, à la suite des recherches des économistes Luis Humberto Vargas et des experts Scarlet García Caro et Roberto Mallén Brea, qui ont publié les résultats dans l’étude : Baromètre de l’énergie et des mines, de mars 2016. Selon leurs études, ces experts proposent le potentiel minier de la zone frontalière dominicaine-haïtienne.
Qui va protéger les intérêts d’Haïti pendant l’exploitation et la prospection dans cette zone frontalière liant le département du Sud’Est (Jacmel) à la République Dominicaine (Pédernales) ?
Claude Prépetit, directeur du Bureau des Mines et de l’Énergie en Haïti, a déploré sur Magic 9 l’absence de politique d’exploration minière de la part des autorités. Il estime qu’il est fort probable que la région frontalière avec la République dominicaine contienne des terres rares, notamment du cérium, utilisé dans les téléviseurs à écran plat, les ampoules basse consommation et les projecteurs.
“Un pays ami, un allié, qui se trouve dans notre hémisphère, qui a accès à cela, c’est quelque chose de très positif. Je préfère que ce soit ici plutôt que dans les mains d’un pays qui n’est ni un ami, ni un allié, qui se trouve à l’autre bout de la planète.” a ajouté Rubio, lors de sa visite officielle de 24 heures à Santo-Domingo du 5 au 6 février 2025, Marco Rubio, dans ses discussions avec Luis Abinader, le président dominicain ainsi que le ministre des affaires étrangères dominicain.
En Haïti, les sociétés minières sont, en majeur partie, contrôlées par des Canadiens et les américains. Par exemple, on peut citer : Société minière du Nord-Est haïtien (SOMINE) dans laquelle la société canadienne Ressources Majescor contrôle 70% de SOMINE, la société minière Sainte Geneviève, le VCS Mining Inc.
Dans un article de 2012, le journal canadien La Presse a rapporté que le Club de Madrid, un regroupement d’anciens chefs d’État qui compte parmi ses membres Jean Chrétien et Bill Clinton, a désigné le secteur minier parmi les secteurs porteurs pour l’avenir d’Haïti.
L’article informe aussi que des spécialistes de l’Organisation des Nations unies avaient aussi travaillé sur une propriété sis à Roche Plate au Cap-Haïtien et avaient identifié son potentiel – dans les années 70.”
En février 1997, pendant le premier mandat du président René Préval, deux conventions minières ont été signées entre le gouvernement et deux sociétés minières en vue de travaux de recherche et d’exploitation des gisements d’or et de cuivre dans les départements du Nord et du Nord-Est. Les bénéficiaires de ces conventions, la Société Ste-Geneviève-Haïti et la Société Minière Citadelle S.A. étaient des filiales des sociétés canadiennes Ressources KWG Inc. et de Ressources Ste-Geneviève, toutes deux basées à Montréal.
En 2014, le regroupement d’organisation étrangères Concertation pour Haïti a publié une étude sur les mines du pays et a relevé les compagnies canadiennes et américaines ayant les permis d’exploitation. Pour citer :
Eurasian Minerals Inc. Canada opérant à Vancouver, nom de la filiale haïtienne : Ayiti Gold Company S.A , et Marien Mining Company S.A., ayant 1 permis d’exploitation (2012) pour Grand Bois sur une superficie de 50 km2;
Newmont Mining Inc. opérant aux États-Unis (Colorado), nom de la filiale haïtienne : NVL Haiti Limited S.A., ayant 19 permis de prospection et 27 permis d’exploration (2006-2008) pour La Mine, La Miel, Treuil, Memé sur une superficie de 2818 km2 ;
VCS Mining Inc. opérant aux États-Unis (Delaware), à travers la filiale: SONO Global Holdings Inc. États-Unis (Nevada), nom de la filiale haïtienne : Delta Société Minière S.A. ayant 1 permis d’exploitation (2012) pour Morne Bossa 25 km2 et 3 permis de prospection (2012) pour Terrier-Rouge, Ouanaminthe et Mont-Organisé sur une superficie de 200 km2 ;
Ressources Majescor Inc. À travers la filiale : SIMACT Alliance Copper-Gold Inc. (SACG) Canada (Montréal), Nom de la filiale haïtienne : Société Minière du Nord-Est (SOMINE) ayant 2 permis d’exploitation (2012) Propriété SOMINE (Douvray, Blondin et Faille B) sur une superficie de 45 km2 ;
Sources multiples