Le directeur général de la Migration (DGM), Luis Rafael Lee Ballester, a annoncé hier la mise en œuvre d’un système de reconnaissance faciale pour contrôler de manière plus efficace le flux migratoire dans les marchés binacionaux, afin de réguler l’accès des personnes traversant la frontière lors de ces activités commerciales.
Lors de son intervention au colloque « Régulation migratoire en République Dominicaine: défis frontaliers et juridiques », Lee Ballester a expliqué que, bien que des progrès aient été réalisés dans la biométrisation ces dernières années, la prochaine étape sera l’installation de caméras avec technologie de reconnaissance faciale aux points d’accès.
« Ce système permettra un comptage précis et la capture d’informations en temps réel sur les personnes entrant dans le pays, en comparant leurs données avec nos bases de données migratoires », a détaillé Lee Ballester à la Pontificia Universidad Católica Madre y Maestra (Pucmm), lieu où s’est déroulée l’activité.
Le directeur de la Migration a souligné que la reconnaissance faciale permettra également d’identifier les personnes ayant des antécédents judiciaires ou celles ayant été rapatriées des centres d’accueil à des endroits comme Haina, Santiago, Dajabón, Elías Piña, Jimaní et Pedernales, entre autres.
Il a insisté sur le fait que cette mise en œuvre vise à renforcer la sécurité dans les zones frontalières, assurant un contrôle plus rigoureux et aligné avec les normes internationales en matière migratoire.
« Les personnes entrant sur le territoire de manière irrégulière seront automatiquement déportées vers leur pays d’origine », a ajouté Lee Ballester.
Concernant la politique d’utilisation de la force, il a précisé que des protocoles clairs ont été mis en place pour faire face aux situations de résistance ou d’agression de la part des migrants, tout en garantissant le respect de la souveraineté du pays et des droits fondamentaux des individus.
« Pour cela, nous formons notre personnel afin qu’il agisse avec autorité, mais aussi avec courtoisie et respect dans le cadre de la loi », a-t-il déclaré.
Lee Ballester a également indiqué qu’ils travaillent au renforcement des capacités opérationnelles de la Migration. « Actuellement, nous formons la première promotion de 160 agents migratoires, dans le but d’établir un système de contrôle efficace dans les communautés au niveau national. Ce processus se fera progressivement, en tenant compte de l’exécution budgétaire, car nous recevons des quotas trimestriels », a conclu le directeur général de la Migration.
Lee Ballester a affirmé que des efforts rigoureux sont déployés pour assurer un traitement adéquat des migrants, en particulier des femmes enceintes, des enfants et des adolescents. « Nous avons maintenu un dialogue constant avec les organismes internationaux avec lesquels nous analysons les conditions des migrants, et bien que nous n’ayons pas reçu de rapports négatifs sur des abus, nous restons engagés à garantir un traitement humain et respectueux pour tous », a-t-il déclaré.
ABC Diario Libre