Tôt ce mardi matin, un groupe armé a attaqué le quartier de Delmas 30, incendiant plusieurs maisons et forçant des dizaines de familles à fuir précipitamment. Des témoins rapportent des pertes humaines, bien que le bilan exact reste encore incertain.
Cette attaque survient après une nuit de terreur à Tabarre 25 et 27. Les habitants de Delmas 30, désormais contraints à l’exode, considèrent leur quartier comme un territoire perdu aux mains des gangs.
La crise sécuritaire ne cesse de s’aggraver dans la capitale haïtienne. Outre Delmas 30 et Tabarre, des violences ont été signalées à Fort-National, Nazon, Carrefour-Feuilles, Pétion-Ville, Kenscoff et Gressier. Dans ces zones, les gangs armés imposent leur loi, défiant l’autorité de l’État et renforçant le climat de peur qui paralyse la population.
Selon le dernier rapport de février 2025 de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), plus de 6 000 personnes ont été déplacées en à peine trois semaines dans et autour de Port-au-Prince, fuyant la montée en puissance des gangs et l’insécurité grandissante.
Le secteur de la santé est particulièrement touché par cette crise. À l’échelle nationale, seuls 27 % des établissements de santé disposant de lits sont pleinement opérationnels, rendant l’accès aux soins extrêmement limité. L’Organisation internationale avance que près de 4,2 millions de personnes, soit plus d’un tiers de la population haïtienne, auront besoin d’une assistance médicale cette année.
Des chiffres inquiétants !
La rédaction