De territoires perdus, à institutions perdues, voilà comment certains décrivent la situation qui prévaut dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince depuis plusieurs années.
En effet, alors que les riverains de plusieurs quartiers continuent à fuir pour échapper à la violence des gangs, ils se réfugient dans des bâtiments publics, notamment les universités, les ministères.
C’est le cas, depuis ce mercredi, du ministère des Affaires sociales et du Travail à l’avenue Charles Summer, au Centre-Ville de Port-au-Prince et de celui des Travaux publics, Transports et Communication à Delmas 33.
Les déplacés ont aussi pris d’assaut le cours du bâtiment logeant le Laboratoire National de Santé Publique qui se trouve également à Delmas 33.
Ils sont pour la plupart des riverains de Delmas 30, une localité envahie depuis le lundi 24 février dernier par les gangs après avoir abattu plusieurs résidents de la zone dont deux membres des Forces Armées d’Haïti.
Ces institutions allongent la liste des bâtiments perdus et désormais occupés par des déplacés internes après le ministère de la Culture et de la Communication et la Faculté de Linguistique Appliquée de l’Université d’Etat d’Haïti à l’avenue Lamartinière (Bois Verna), le bureau central de l’Office de la Protection du Citoyen (OPC) à l’avenue John Brown, le Lycée Marie Jeanne, …
La Rédaction