Dajabón, République dominicaine – Les agents de la Direction de l’Intelligence Migratoire ont procédé à l’arrestation d’un citoyen haïtien accusé de liens avec des activités criminelles. Les autorités dominicaines n’ont pas confirmé non plus à quel groupe de gang il serait appartenu.
L’individu, identifié comme Yamson Jean Louis, a tenté d’entrer illégalement sur le territoire dominicain par le poste frontière de la province de Dajabón, selon les autorités migratoires dominicaines, qui l’ont intercepté alors qu’il montait dans un autobus. Selon les autorités, il aurait versé 15 000 pesos à des passeurs pour faciliter son passage. Cependant, d’après les informations qui nous ont été acheminées, Yamson Jean Louis est un expert en tattoos. Il offre des services en : Dreads, percing et Tattoo notamment en République Dominicaine et aux Gonaïves d’où il est originaire.
Cette arrestation, mis à part le fait que Jean Louis a effectivement essayé de rentrer en République Dominicaine contrairement aux lois migratoires de ce pays, montre aussi combien la question culturelle est importante ainsi que l’apparence physique dans le choix de l’interception des personnes par les autorités dominicaines. Effectivement, Jean Louis porte des tattos sur tout son corps. Mais cela suffit-il déjà pour déclarer que tous les migrants noirs portant des tattoos sont affiliés à des gangs armés ?
En République dominicaine, l’apparence est très importante, un fait que les migrants haïtiens (légaux ou en situation irrégulière) ne doivent pas non plus négliger.
Depuis le début de l’année 2025, les autorités ont intensifié leurs opérations pour lutter contre l’immigration clandestine et les activités criminelles transfrontalières. En janvier 2025, l’armée dominicaine a arrêté 38 immigrants haïtiens en situation irrégulière, dont 24 à Santiago et 14 dans la province de Valverde selon Diario Libre.
Les chiffres officiels indiquent qu’en 2024, plus de 276 000 Haïtiens ont été expulsés de la République dominicaine, avec une moyenne de 10 000 expulsions par semaine comme annoncé par le Président Luis Abinader.
Les autorités dominicaines ont informé de l’existence de réseaux de trafic de migrants. Au cours des six premiers mois de 2024, 275 individus, incluant des civils et des militaires, ont été déférés au parquet pour leur implication présumée dans des opérations de traite humaine.
La situation à la frontière haïtiano-dominicaine demeure complexe, marquée par des flux migratoires constants et des défis sécuritaires persistants. Pour l’heure, aucune information n’a précisé si les autorités dominicaines ont remis le présumé bandit aux autorités haïtiennes.
La rédaction