Ce sujet a connu un tel succès que je m’en voudrais de ne pas le continuer. Cela fait un bail que je n’ai pas reçu autant de commentaires, des positions aussi subversives que nuancées. C’est ainsi que nous laisserons la prostitution pour la semaine prochaine. Il y a encore d’autres aspects à envisager en ce qui concerne la fidélité.
Feue Ma Maman disait qu’une femme infidèle ne devrait jamais se permettre d’attaquer son mari pour infidélité. Naturellement, elle est de l’ancienne école, Ma Maman, celle qui ne pouvait concevoir l’infidélité au féminin. Nous reviendrons là-dessus un peu plus tard. Alors, je disais qu’elle était de l’ancienne école, celle qui cachait l’infidélité des hommes pour sauvegarder la famille et maintenir un certain ordre social. Ce temps jadis où les femmes se respectaient et faisaient de leurs corps, un sanctuaire, quelque chose de sacré. Que l’on soit du même avis ou non, cela porte bien à réfléchir.
C’est comme la fameuse histoire du chiffre 6 qui demandait au chiffre 9 pourquoi il est aussi mal foutu. C’est drôle parce que 6 et 9 sont pareils, juste une question de position et de perspective. Il en est de même pour les relations conjugales, souvent, les partenaires font du bruit autour de l’infidélité de l’autre pour camoufler la sienne. Mais qu’importe, quel que soit le genre de l’accusé, l’infidélité doit être vue de la même façon, un véritable fléau que nous devons nous évertuer à éradiquer au sein de nos familles. Tout cela, il me semble, commence avec l’éducation.
D’un autre côté, il faudra convenir que la fidélité est avant tout un choix personnel, un engagement envers soi-même par rapport à ses propres convictions et visions de la vie. On n’est pas fidèle en espérant la fidélité de son partenaire ; on est fidèle parce que l’on ne jure que par la vertu de la fidélité. Naturellement, lorsque le partenaire en face est aussi fidèle, l’on tombe alors dans l’idéal spirituel et émotionnel. La fidélité de l’autre, toutefois, ne devrait pas être la raison de la fidélité de l’un.
Beaucoup de gens soutiennent chuter dans l’infidélité parce que l’autre était infidèle. C’est un raisonnement tout à fait absurde ! On ne vole pas parce que l’autre est un voleur, encore moins qu’on ne se drogue parce que l‘autre est un drogué. L’infidélité est avant tout une question de choix. Naturellement, l’évidence est que ce qui fait plaisir à court terme, souvent, se révèle néfaste à long terme.
Les plaisirs de l’infidélité s’associent également au mensonge, à la tromperie, à la fausse complicité, tout ce qui n’est pas salutaire d’une part et qui trouble la paix, d’autre part. Lorsqu’on est infidèle, forcément on ment ; alors que le mensonge génère la mauvaise conscience, des sautes d’humeur, des troubles psychologiques. Les couples infidèles ne sont pas en paix, il y a toujours un torchon qui brûle entre eux ; au lieu de pouvoir arranger ce qui revient du banal, les relations s’effritent au contraire. Les relations qui n’évoluent pas dans la paix et le respect mutuel ne peuvent aboutir qu’à l’échec.
Il est vrai, qu’en ce bas monde, nul n’est parfait. Tout comme l’apôtre Paul, nous ne faisons pas le bien que nous aimons, mais sommes enclins à perpétrer le mal que nous haïssons. Toutefois, je souhaite sensibiliser mes amis lecteurs sur le fait que nous ne pouvons pas continuer à normaliser ce qui nous apporte du plaisir, égoïstement, en passant à côté du droit chemin, de la vérité, de ce qui est correct, à l’opposé de ce qui est malséant.
Je veux croire que tout cela doit commencer au sein des familles, dans les dialogues entre parents et enfants. Ainsi, peu à peu, nous avancerons dans notre quête du changement, à la recherche de l’équilibre et de la lumière.
À sortir prochainement : La prostitution
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Au plaisir de servir…
Patrick G. Volcy