Le Secrétaire général de l’ONU, par la voix de son porte-parole Stéphane Dujarric, a réitéré son appel aux acteurs politiques haïtiens pour qu’ils travaillent ensemble afin d’accélérer la transition politique et de restaurer les institutions démocratiques. Cet appel intervient dans un contexte de crise humanitaire croissante en Haïti, aggravée par la suspension temporaire des vols humanitaires de l’ONU. Cette suspension limite l’accès à l’aide humanitaire pour 5,4 millions de personnes souffrant de faim, avec des risques accrus de famine dans des camps de déplacés abritant 700,000 Haïtiens.
Face à l’insécurité, des opérations essentielles de distribution d’aide ont été retardées. Vingt camions chargés de nourriture et de matériel médical ne peuvent actuellement pas atteindre le sud, où la ville des Cayes a récemment subi de graves inondations ayant causé au moins un décès et une disparition. En outre, bien que le port maritime de Port-au-Prince soit encore accessible par voie maritime, les routes menant au port sont bloquées, ce qui complique davantage la logistique pour acheminer les secours.
Les écoles de Port-au-Prince sont toutes fermées, et un programme d’assistance financière pour 1 000 personnes dans la zone de Carrefour a également dû être annulé en raison de la violence qui continue de perturber la vie quotidienne.
La suspension de l’aide humanitaire de l’ONU en Haïti a été renforcée par une décision de la FAA (Federal Aviation Administration) américaine de limiter les vols vers Haïti. En conséquence, plusieurs compagnies aériennes américaines devront suspendre leurs vols pour au moins un mois selon la décision de la FAA, ce qui complique davantage l’accès humanitaire et accentue les préoccupations quant aux mouvements d’aide et aux connexions aériennes avec Haïti dans ce contexte de sécurité instable.
La capacité réelle de la PNH et de la mission multinationale dirigée par le Kenya est de jour en jour mis en doute.