Dans son deuxième volume de la Revue de Développement de Connaissances et Compétences Financières (RDCCF), la Banque de la République d’Haïti a décidé d’explorer les principaux produits et services financiers disponibles dans l’écosystème financier haïtien.
Seulement 44 % de la population est formellement servie par les institutions financières régulées par la BRH, 42 % utilisent des services financiers non bancaires, et seulement 11 % utilisent les services proposés par les banques, tandis que 26,4 % utilisent les services des institutions de microfinance, coopératives et non mutualistes.
Selon les enquêtes FinScope réalisées en 2018, seulement 4 % de la population est couverte par une police d’assurance, tandis que 94 % mentionnent n’avoir jamais entendu parler d’assurance. Pourtant, les produits d’assurance santé, d’assurance de vie, d’assurance de biens (automobile, habitation…) et d’assurance contre les catastrophes naturelles sont des exemples de solutions qui pourraient bénéficier d’une adoption plus large. L’augmentation de l’accès à ces produits contribuerait à une meilleure sécurité financière pour les familles et une protection accrue pour les entreprises en cas de sinistres.
•96 % des Haïtiens ne possèdent aucune assurance, malgré leur environnement à risques.
•Seulement 44 % de la population accèdent aux services financiers formels.
La fonction principale de l’assurance est de transférer le risque financier associé à la situation spécifique de l’assuré à l’assureur. Quel que soit le type d’assurance, ils visent tous à offrir sécurité financière et tranquillité d’esprit en cas d’événements imprévus. Le secteur englobe généralement une diversité de parties prenantes dont les principales sont résumées ci-dessous :
Autorités de régulation et organismes gouvernementaux
Assureurs ou compagnies d’assurances
Réassureurs Courtiers d’assurance/Broker
Agents d’assurance
Professionnels de l’assurance Clients/assurés
À ces parties prenantes s’ajoutent d’autres acteurs représentant une partie essentielle du secteur des assurances. Chacun contribue à différents aspects tels que la conformité réglementaire, la gestion des risques, la tarification des produits d’assurance et la satisfaction des clients.
En Haïti, le cadre législatif existant encourage très peu la culture de l’assurance. Alors que le système financier dans son ensemble est supervisé par la Banque centrale à travers la loi de 2012, la régulation du système d’assurance relève du Ministère de l’Économie et des Finances (MEF).
Source BRH