Port-au-Prince, le 25 novembre 2024 – L’artiste et producteur de renommée internationale Michael Brun, d’origine haïtienne, a critiqué fermement les missions de maintien de la paix des Nations Unies en Haïti. Dans une déclaration percutante publiée ce dimanche sur X, il a qualifié le bilan de ces interventions de « désastreux », pointant du doigt plusieurs scandales majeurs, notamment l’épidémie de choléra, les abus sexuels commis par certains Casques bleus et l’affaiblissement de la souveraineté nationale.
« Ces missions coûteuses et inefficaces érodent la confiance et encouragent la dépendance. Haïti a besoin d’investissements dans la sécurité locale et de solutions durables, pas d’interventions étrangères. Respecter la dignité des Haïtiens est une urgence trop longtemps retardée », a déclaré Michael Brun.
Un plaidoyer pour des solutions locales
Cette déclaration fait suite à la publication de la journaliste du Miami Hérald, Jacqueline Charles, d’une liste de pays ayant exprimé leur soutien aux efforts de maintien de la paix en Haïti lors du Sommet ibéro-américain, notamment l’Andorre, la Bolivie, le Brésil, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, Cuba, l’Équateur, le Salvador, l’Espagne, le Guatemala, le Honduras, le Panama, le Paraguay, le Pérou, le Portugal, la République dominicaine, l’Uruguay et le Venezuela.
Pour Michael Brun, le problème réside dans la dépendance créée par ces interventions étrangères, qui, selon lui, ne résolvent pas les problèmes fondamentaux du pays.

Un dj et producteur engagé
Michael Brun n’est pas étranger à l’engagement pour Haïti. En tant qu’artiste, il a déjà collaboré avec des figures internationales. Sa dernière, avec John Legend et Rushelle Guillaume, met en lumière les talents et la culture haïtiens sur la scène mondiale.
Les déclarations de l’artiste sont vues comme une volonté de mobiliser l’attention sur des approches plus respectueuses et efficaces pour résoudre les défis auxquels fait face son pays d’origine.
Cette prise de position s’ajoute à celle d’autres voix critiques appelant la communauté internationale à revoir son approche envers Haïti.
La rédaction