À deux mois de son entrée en fonction, Donald Trump a clairement affiché sa volonté de maintenir la domination du dollar américain dans le commerce international. Dans un message publié sur sa plateforme Truth Social, il a adressé une mise en garde aux pays du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) contre la création ou le soutien d’une nouvelle monnaie visant à rivaliser avec le dollar.
L’ancien président américain a averti que toute tentative de remplacer le dollar par une autre devise entraînerait des sanctions sévères, notamment des tarifs douaniers de 100 % et l’exclusion du marché américain. Il a déclaré que les États-Unis ne toléreraient pas que leur monnaie soit délogée, affirmant que les BRICS devraient “dire adieu à vendre dans la merveilleuse économie américaine”.
En effet sur X le président élu a déclaré : “L’idée que les pays du BRICS tentent de s’éloigner du dollar pendant que nous restons les bras croisés n’a plus lieu d’être. Nous exigeons de ces pays qu’ils s’engagent à ne pas créer une nouvelle monnaie des BRICS, ni à soutenir une autre monnaie pour remplacer le puissant dollar américain, faute de quoi ils seront soumis à des droits de douane de 100 % et devront s’attendre à dire adieu à leurs ventes dans la merveilleuse économie américaine. Ils peuvent trouver un autre « pigeon » ! Il n’y a aucune chance que les BRICS remplacent le dollar américain dans le commerce international, et tout pays qui s’y essaiera devra dire adieu à l’Amérique.”
Face à ces déclarations, le président russe Vladimir Poutine et les membres du BRICS n’ont pas tardé à réagir. Moscou a qualifié les propos de Trump de “chantage économique” visant à préserver un système financier mondial qui favorise les intérêts américains. Selon des experts russes, la Russie, soutenue par ses partenaires du BRICS, continuera de diversifier ses échanges internationaux en réduisant sa dépendance au dollar.
Du côté de la Chine, les médias officiels ont dénoncé une “ingérence inacceptable” et ont réaffirmé leur engagement à promouvoir un système économique multipolaire. Pékin insiste sur la nécessité d’une réforme du système financier mondial pour mieux refléter les réalités économiques actuelles, notamment la montée en puissance des pays émergents.
Les autres membres des BRICS, bien que moins vocaux, partagent des préoccupations similaires. Lors du dernier sommet des BRICS, une discussion approfondie sur la réduction de la dépendance au dollar a été menée, avec des projets de commerce en monnaies locales ou de création d’une monnaie commune, bien que ces initiatives restent à un stade embryonnaire.