C’est ce mardi 3 décembre que les funérailles du policier Jeff Petit-Dieu, membre de l’unité d’élite SWAT TEAM (Groupe d’Intervention de la Police Nationale d’Haïti GIPNH) abattu le 13 novembre dernier à Solino, ont été chantées.
La cérémonie, empreinte d’émotion, a eu lieu en l’église Notre-Dame du Perpétuel à Delmas 75. Des proches du défunts, ses sympathisants, des collègues policiers et des riverains du quartier de Solino, ont assisté à la cérémonie.
Le célébrant principal, le révérend-père Frederick Jean-Jacques a déploré les circonstances troubles entourant la mort de celui qu’il présente comme un vaillant policier qui s’est battu corps et âme pour empêcher la chute de Solino.
Il laisse un grand vide au sein de cette communauté, aujourd’hui dispersée, a souligné le père Jean-Jacques, rappelant que Jeff était un homme responsable, un leader qui a su mériter la confiance des membres de la population.
Il demande aux citoyens d’interpeller les autorités pour leur demander ce qu’elles comptent faire avec Haïti. Le pays n’en peut plus, a-t-il lamenté.
« Nous avons perdu trop d’innocents, trop de citoyens qui aimaient énormément Haïti », a-t-il dit.
Des policiers qui ont assisté à la cérémonie ont organisé un concert de cartouches avec des tirs nourris pendant de longues secondes pour saluer le départ de leur frère-d’armes.
Après la cérémonie, des habitants du quartier de Solino ont improvisé un mouvement de protestation pour dénoncer la mort de Jeff Petit-Dieu.
« Jeff a été trahi », a martelé une jeune femme arguant qu’il a été touché d’une balle dans le dos alors qu’il se trouvait avec d’autres policiers, en face des bandits qui tentaient de soumettre de quartier.
Si Jeff n’avait pas été tué, Solino ne serait jamais tombé dans les mains des bandits, ont souligné les protestataires.
La Rédaction
