Le gouvernement de Michel Barnier a été renversé ce mercredi 4 décembre 2024 par une motion de censure adoptée à l’Assemblée nationale. Ce vote marque un tournant pour la présidence d’Emmanuel Macron, qui devra nommer un nouveau Premier ministre dans les prochaines 24 heures afin de constituer un nouveau gouvernement.
La chute de Michel Barnier est un camouflet pour Emmanuel Macron selon le média français Le Point.
Un contexte politique tendu
La motion de censure a été portée par une alliance de députés de l’opposition, incluant la gauche et le Rassemblement national (RN), suite à l’utilisation controversée de l’article 49.3 pour faire passer le budget 2025. Michel Barnier, qui occupait Matignon depuis trois mois, a critiqué ce qu’il qualifie de “blocage institutionnel” et averti que cette censure aurait de lourdes conséquences, notamment pour les finances publiques et les recrutements dans les forces de l’ordre .
Une instabilité politique accrue
Cette destitution constitue un défi majeur pour Emmanuel Macron, déjà fragilisé par des tensions sociales et économiques. La chute du gouvernement Barnier est la première depuis 1962 à être provoquée par une motion de censure. Alors que Macron cherche à éviter une paralysie politique, il devra choisir un Premier ministre capable de rassembler une majorité dans un paysage parlementaire fracturé .
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a annoncé la suspension des travaux parlementaires. Cette décision vise à permettre une transition ordonnée après ce séisme politique inédit.
Une décision exceptionnelle
La suspension des travaux marque un moment de flottement dans la vie politique française. Yaël Braun-Pivet a justifié cette décision par la nécessité de laisser le président Emmanuel Macron nommer un nouveau Premier ministre et constituer un gouvernement, tout en préparant un retour à un fonctionnement institutionnel normal.
La Gauche et la Droite réclament le départ du Président Emmanuel Macron.
« Pour que l’on puisse revenir au peuple, à son vote, à sa décision, il faut, et c’est la seule possibilité qui existe pour revenir au suffrage universel, que le Président démissionne », a déclaré Jean-Luc Mélenchon.
Sources multiples