En Haïti, la montée des violences des gangs exacerbe une crise humanitaire déjà critique, avec des conséquences dévastatrices pour les enfants. En huit jours, 220 personnes ont été tuées à Port-au-Prince, et 20 000 autres ont été déplacées a déclaré la coordonnatrice du Plan humanitaire pour Haïti Ulrika Richardson le 22 novembre 2024. Parmi ces déplacés, 170 000 sont des enfants, dont beaucoup vivent dans des conditions précaires dans des écoles, églises ou abris informels, souvent sans accès à l’eau potable, à l’hygiène ou à la sécurité alimentaire. L’OIM a avancé autour de 703,000 déplacés.
Impact sur l’éducation
Les violences ont contraint à la fermeture de près de 900 écoles, affectant environ 200 000 enfants dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite. Les écoles sont non seulement fermées, mais souvent utilisées comme refuges par des familles déplacées. Cela amplifie le risque de recrutement des enfants par des gangs, qui exploitent leur vulnérabilité en leur offrant argent ou nourriture.
Le cri d’alarme de Jean Jean Roosevelt
Lors d’une session spéciale de l’ECOSOC le 2 décembre dernier, Jean Jean Roosevelt, Ambassadeur de bonne volonté de l’UNICEF, a insisté sur l’urgence de protéger les enfants, déclarant : « La protection des enfants ne doit pas être une option, mais une priorité absolue. »
Actions humanitaires continues
Le PAM et l’UNICEF, soutenus par l’OCHA, ont déclaré avoir distribué des repas à plus de 100 000 élèves pour encourager la scolarisation.
Seulement 41 % des financements du Plan de réponse humanitaire sont couverts sur 674 millions, selon OCHA. Ces dons sont gérés directement par les agences onusiennes directement ou indirectement avec des organisations sur le terrain.
« Tout en saluant l’importance de l’aide humanitaire pour sauver des vies et réduire les souffrances, il nous faut reconnaitre qu’elle ne représente pas la solution. Nous devons continuer à investir de manière déterminée et soutenue et à travailler ensemble pour trouver des solutions dignes et durables aux problèmes structurels qui entravent le quotidien du peuple haïtien. Haïti a besoin de solidarité à ce moment si crucial », a dit Mme Richardson en février dernier.
Source : UNICEF, OIM, ECOSOC, ONU, OCHA