Port-au-Prince, 8 décembre 2024 – La Police Nationale d’Haïti (PNH) et la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MSS) continuent de faire face à des tensions internes et à des critiques concernant leur collaboration dans la lutte contre les gangs armés. Alors que des divergences sur le terrain et des rumeurs de mésentente alimentent les spéculations, les deux entités réaffirment leur détermination à travailler conjointement pour ramener la paix en Haïti.
Une promesse kenyane partiellement tenue
Depuis le mois d’octobre, le Kenya s’était engagé à déployer 1 000 officiers en Haïti dans le cadre de la MSS. À ce jour, seulement 400 policiers ont été envoyés, laissant un décalage significatif entre les promesses et la réalité.
L’inspecteur général de la police kenyane, Kanja, a récemment indiqué que 600 autres officiers, issus d’unités spécialisées telles que le GSU, ASTU, RDU et l’équipe SWAT entièrement féminine, sont actuellement en formation. Ces renforts devraient être prêts à être déployés prochainement en Haïti.
Divergences et critiques
Les tensions au sein de la mission sont alimentées par plusieurs facteurs :
• Les policiers kenyans se plaignent de mauvaises conditions de travail, du non-paiement de leurs salaires, d’insuffisance d’équipements, de restrictions strictes sur leurs communications avec leurs familles, d’accès limité dans des relations amicales.
• De leur côté, les policiers haïtiens dénoncent des traitements de faveur accordés aux forces kényanes, notamment en matière de la qualité dans l’alimentation, de soins de santé, de prise en charge et de primes.
Sur le terrain, des problèmes linguistiques compliquent parfois la coordination, tandis que des différences dans les communications officielles entre la MSS et la PNH exposent un manque d’harmonie dans la stratégie opérationnelle.
Un appel à la coopération
Malgré le manque de coordination palpable qui se transmet dans les différentes communications de ces deux alliés, la PNH et la MSS ont publié un communiqué conjoint, dénonçant la désinformation visant à discréditer leur collaboration. Elles insistent sur leur engagement commun à mener des opérations décisives dans les jours à venir.
“Cette propagande ne détournera pas notre attention. Nous sommes déterminés à travailler ensemble pour sécuriser Haïti et éradiquer les gangs armés,” ont affirmé les responsables.
La rédaction