Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a tenu une réunion virtuelle, le 11 décembre dernier, avec les premiers ministres provinciaux et territoriaux pour discuter des relations avec les États-Unis, notamment sur la sécurité frontalière, la lutte contre le trafic de fentanyl, et l’immigration clandestine. Trudeau a insisté sur l’importance d’une frontière fluide, essentielle pour un commerce bilatéral d’une valeur de 3,6 milliards de dollars par jour, tout en soulignant les risques liés aux drogues illicites et à l’immigration.
Les discussions ont également abordé la collaboration fédérale-provinciale pour renforcer les chaînes d’approvisionnement et protéger l’intégrité des systèmes d’immigration. Trudeau a réaffirmé que l’intégrité de la frontière est cruciale pour les communautés transfrontalières et a rejeté l’idée de droits de douane de 25 %, critiquée pour ses impacts négatifs sur les travailleurs et les familles.
Un contexte marqué par la position de Donald Trump
Cette initiative intervient dans un climat marqué par les relations tendues entre Trudeau et Donald Trump. Trump avait exprimé son mépris envers Trudeau, notamment lors du G7 de 2018, et critiqué le Canada comme étant “socialiste” et “profiteur” du commerce bilatéral. Ces tensions résonnent encore aujourd’hui, avec une volonté claire du gouvernement canadien de renforcer ses liens avec Washington tout en répondant aux attentes locales.
L’amitié entre les deux pays reste un atout majeur, mais la pression sur Trudeau pour naviguer dans un partenariat complexe est palpable, surtout avec les défis commerciaux et sécuritaires actuels.
La rédaction