Le vendredi 8 décembre 2024, les autorités dominicaines ont saisi 9,8 tonnes de cocaïne, dissimulées dans une cargaison de bananes au port multimodal Caucedo. Cette découverte, la plus grande de l’histoire du pays, est estimée à une valeur marchande d’environ 250 millions de dollars. Le conteneur provenait du Guatemala et avait pour destination finale la Belgique, une route couramment utilisée dans le commerce transatlantique de stupéfiants.
Le Guatemala rejette les accusations
Le président du Guatemala, Bernardo Arévalo de León, a déclaré que la cocaïne avait été introduite dans le conteneur après son départ de son pays. Selon lui, les preuves montrent que la “contamination” s’est produite sur le territoire dominicain. Cette déclaration vise à dissiper les soupçons pesant sur les autorités guatémaltèques, qui affirment avoir respecté tous les protocoles de sécurité avant l’expédition.
Lien potentiel avec Haïti
La proximité géographique d’Haïti avec la République dominicaine soulève des questions quant à l’implication de réseaux transfrontaliers dans ce trafic. La frontière poreuse entre les deux pays est souvent exploitée par des cartels pour le transport de drogues et d’argent liquide. Bien qu’aucun lien direct avec Haïti n’ait été établi, la saisie reflète les défis communs en matière de sécurité et de lutte contre le trafic de drogue dans la région.
Accord sur la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS)
Coïncidant avec cette affaire, le Guatemala a officiellement adhéré à l’accord de protection du statut de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) en Haïti, lors d’une cérémonie tenue le 12 décembre à l’OEA. L’ambassadrice Claudia Escobar a signé cet instrument en présence de l’ambassadeur haïtien Gandy Thomas.