Infrastructures dévastées, logements détruits, pertes humaines, l’archipel a été anéanti par le passage du cyclone Chido, avec des vents atteignant plus de 200 km/h. Toits en tôle envolés, poteaux électriques à terre, arbres arrachés… Les habitants, qui sont restés confinés, ont découvert, sidérés, ce spectacle sinistre du département d’outre mer le plus pauvre de France. À travers le territoire, de nombreuses routes sont impraticables et beaucoup de communications coupées.
Les autorités redoutent « plusieurs centaines » de morts. Mais un bilan final sera « très difficile » à établir car la tradition musulmane, importante à Mayotte, veut que les défunts soient enterrés « dans les 24 heures », explique le préfet François-Xavier Bieuville.
Les hôpitaux n’ont pas été épargnés, des bâtiments de l’hôpital principal de la ville ont été gravement endommagés . « Les centres médicaux sont inopérants notamment dans les parties chirurgie, réanimation, urgence, maternité, ce qui rend difficile le système de soins » affirme la ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq.