Port-au-Prince, 18 décembre 2024 – La Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Ouest (CCIO) appelle le Conseil Présidentiel de Transition et le Premier Ministre à prendre des mesures immédiates pour sortir le pays de la crise sécuritaire et humanitaire.
“Aujourd’hui plus que jamais, « A l’impossible, vous êtes tenus ». La Nation ne peut plus attendre et n’en peut plus. Il y a une limite à cette résilience légendaire devant l’inacceptable.”
Dans une lettre ouverte, la CCIO exprime son indignation face aux récents massacres, notamment à Wharf Jérémie, Solino, Poste Marchand et dans l’Artibonite, qualifiés d’actes terroristes.
La CCIO appelle le gouvernement à agir sans délai en renforçant la Police et les FAD’H, en luttant contre la contrebande et en mettant en place des programmes sociaux pour soutenir les plus vulnérables. Elle insiste sur l’urgence de restaurer l’autorité de l’État et de garantir la sécurité pour permettre une relance économique durable.
“Comment même parler de relance économique quand l’insécurité nous met dans l’incapacité de fonctionner et de maintenir les emplois qui existent encore ? Aujourd’hui, point n’est besoin de rappeler les actions indispensables incombant au gouvernement”.
Pour la CCIO, le temps des discours est révolu : seule une action concrète et déterminée peut répondre aux attentes d’un peuple à bout de souffle.
Cependant, cette prise de position soulève des interrogations. La CCIO, signataire de l’accord du 21 décembre 2022, est également un acteur clé du secteur privé, avec un représentant direct ayant droit de vote au sein du CPT en la personne de Laurent Saint-Cyr. Cette double posture suscite des questions : la CCIO critique-t-elle réellement l’inaction du gouvernement, ou tente-t-elle d’exercer une pression interne pour accélérer le processus de décision ?
L’interprétation de cette lettre ouverte au CPT et au PM Fils-Aimé reste ambiguë. Le PM étant lui-même le choix du secteur privé auquel appartient la CCIO et Laurent Saint-Cyr avait lui-même signé pour la CCIO dans l’accord du 21 Décembre. Aujourd’hui, ces dénonciations et appels sont aussi les conséquences des entités kangourous que nous avons signalées dès le début.

La rédaction