La Petite Rivière de l’Artibonite, déjà fragilisée par une insécurité grandissante, a été frappée par une tragédie le 10 décembre 2024. Lors d’une série d’attaques coordonnées par des groupes armés en représailles à une intervention policière conjointe entre les forces haïtiennes et kényanes, la communauté locale a vécu l’un des épisodes les plus meurtriers de son histoire récente.
Un bilan humain dévastateur
Au cours de ces violences, le 14ème section de la commune est devenue le théâtre d’un massacre ayant coûté la vie à au moins 12 personnes selon le rapport qui a été acheminé à notre rédaction . Parmi les victimes, sept étaient des membres de l’Église de Dieu de la Prophétie du district de Petite Rivière de l’Artibonite (EDPPRA), accompagnés d’un autre citoyen.
Parmi les personnes décédées figuraient :
• Le couple Baptiste, laissant derrière eux un enfant de seulement un an.
• Le frère Simon Pierre, père de plusieurs enfants aujourd’hui majeurs.
Destruction et déplacements massifs
En plus des pertes humaines, deux maisons ont été incendiées. Face à l’intensification des violences, une grande partie des membres de l’Église a fui vers des localités avoisinantes comme Savane-à-Roches, Nory, Plassac et Deslandes. Des camps temporaires ont été mis en place pour accueillir ces familles déplacées. Cependant, certaines personnes, incapables de quitter la zone, vivent désormais dans des conditions extrêmement précaires.
Appel à la solidarité
Rév. Jibisson Dorvil, superintendant du district de Petite Rivière de l’Artibonite, a lancé un appel urgent à l’aide notamment pour les enfants devenus orphelins à la suite de ce drame.
Les habitants de Petite Rivière de l’Artibonite pleurent leurs disparus et appellent les dirigeants à prendre leurs responsabilités.
La rédaction