Un décès qui marque l’esprit des Américains. Le 29 décembre 2024, les États-Unis ont perdu l’un de leurs anciens présidents les plus respectés, Jimmy Carter, décédé à l’âge de 100 ans.
En réponse à cette perte, le président Joe Biden a décrété le 9 janvier 2025 comme journée nationale de deuil en l’honneur de Carter. Un homme éminent, son legs a été salué pour avoir profondément transformé la nation et le monde.
L’ancien président des États-Unis, Jimmy Carter, décédé ce dimanche, laisse derrière lui un héritage diplomatique important, notamment en Haïti, où il a joué un rôle décisif dans des moments historiques cruciaux. Son engagement pour la démocratie, la paix et les droits de l’homme a marqué les relations entre les deux pays.
Jimmy Carter, le 39e président des États-Unis, a été décrit par Biden comme un leader extraordinaire, un homme d’État et un humanitaire. « Avec sa compassion et sa clarté morale, il a travaillé pour éradiquer les maladies, forger la paix, promouvoir les droits civils et humains, encourager des élections libres et équitables, loger les sans-abri et toujours défendre les plus démunis parmi nous », a déclaré Biden.
En décrétant une journée nationale de deuil, Biden a ordonné que les drapeaux soient mis en berne à la Maison Blanche, dans tous les bâtiments et terrains publics, dans tous les postes militaires et stations navales, et sur tous les navires de la marine pour une période de 30 jours à partir de la mort de Carter. Il a également invité les Américains à se rassembler dans leurs lieux de culte respectifs pour rendre hommage à la mémoire de Carter et a encouragé les citoyens du monde entier partageant leur chagrin à se joindre à cette observance solennelle.
Jimmy Carter et Haïti
Pour la petite histoire, rappelons-nous que le Carter Center, fondé par Jimmy Carter et son épouse Rosalynn, a joué un rôle crucial en Haïti, notamment dans la pression internationale sur le régime dictatorial de Jean-Claude Duvalier. Pendant sa présidence, Carter a conditionné l’aide économique américaine à des avancées en matière de droits humains, appelant à la libération des prisonniers politiques.
Après sa présidence, Carter a continué à s’impliquer en Haïti.
Un observateur des premières élections démocratiques (1990)
Jimmy Carter s’est rendu en Haïti en 1990 pour superviser les premières élections démocratiques du pays après des décennies de régimes autoritaires. Ces élections ont vu la victoire de Jean-Bertrand Aristide, marquant un tournant pour la démocratie en Haïti. La présence de Carter, en tant qu’observateur international à la tête du Carter Center, a contribué à assurer la transparence et la crédibilité de ce scrutin historique.
Une négociation cruciale en 1994
En 1994, Haïti était plongée dans une crise politique et humanitaire sous le régime militaire dirigé par le général Raoul Cédras. Face à une menace d’intervention militaire américaine, Jimmy Carter, accompagné du général Colin Powell et du sénateur Sam Nunn, a mené une mission diplomatique de dernière minute.
Cet accord a ouvert la voie au retour du président élu Jean-Bertrand Aristide, exilé depuis le coup d’État de 1991, tout en permettant une transition pacifique avant le déploiement des Marines américains.
Un héritage d’engagement humanitaire
Jimmy Carter, par le biais de son organisation, le Carter Center, a toujours œuvré pour la promotion de la démocratie et des droits humains. En Haïti, ses actions à travers Habitat pour l’Humanité ont été appréciées.
Le drapeau des États-Unis sera mis en berne, pour un dernier hommage à Jimmy Carter.
Sources multiples