L’accès aux soins médicaux et la vie de travailleurs de la santé sont clairement menacés à Haïti, a alerté vendredi un expert indépendant des Nations Unies, qui s’est dit profondément préoccupé par les attaques « scandaleuses » perpétrées par des gangs contre des hôpitaux, des cliniques et des travailleurs de la santé en Haïti en décembre.
L’attaque de l’hôpital Bernard Mevs à Port-au-Prince le 17 décembre et l’assassinat de plusieurs journalistes et d’un agent de la police nationale haïtienne, présents dans les locaux de l’hôpital général le 24 décembre pour sa réouverture officielle, s’inscrivent dans un contexte où le secteur des soins de santé du pays a été de plus en plus pris pour cible au cours des deux dernières années.
« Des gangs criminels ont assassiné et enlevé des médecins, des infirmières et des travailleurs de la santé, y compris des travailleurs humanitaires. Les gangs ont brûlé, saccagé et détruit de nombreux hôpitaux et cliniques, obligeant beaucoup d’entre eux à fermer ou à suspendre leurs activités », a dénoncé William O’Neill, qui a été désigné expert par le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme en avril 2023.
Face à cette situation alarmante, William O’Neill, a qualifié ces attaques de “scandaleuses” et a exhorté la communauté internationale à intensifier son soutien pour aider les autorités haïtiennes à rétablir la sécurité et garantir l’accès aux soins.
La population haïtienne, notamment les enfants vivant dans des conditions précaires, subit lourdement les conséquences de cette violence. La propagation de maladies comme le choléra et la tuberculose rend l’accès aux soins de plus en plus difficile.
Avec ONU Infos.