Le 6 janvier 2025, un moment hautement symbolique s’est déroulé au Congrès des États-Unis. Kamala Harris, vice-présidente en exercice et candidate démocrate à la présidentielle, a officiellement certifié la victoire de Donald Trump, marquant la fin d’une campagne électorale tendue et le début d’un nouveau chapitre pour la démocratie américaine.
En sa qualité de présidente du Sénat, Kamala Harris a proclamé les résultats électoraux devant les membres du Congrès. Donald Trump, candidat républicain, a obtenu 312 votes de grands électeurs, contre 226 pour Kamala Harris, franchissant ainsi largement le seuil des 270 voix nécessaires pour remporter l’élection.
Dans un geste contrastant avec la tumultueuse certification de 2021, la procédure s’est déroulée dans le calme, sans violences ni interruptions. Harris, sereine, a accompli son devoir institutionnel malgré sa défaite.
« La force de la démocratie américaine repose sur notre volonté de nous battre pour elle. Aujourd’hui, elle a tenu », a déclaré Kamala Harris à l’issue de la session.
Ce moment marque un contraste saisissant avec les événements du 6 janvier 2021, lorsque des partisans de Donald Trump avaient envahi le Capitole pour tenter d’empêcher la certification de la victoire de Joe Biden. Cette fois, les applaudissements républicains et les marques de soutien démocrates ont montré un retour à une certaine civilité au sein du Congrès.
Mike Pence, ancien vice-président, qui avait lui-même certifié la victoire de Biden en 2021 malgré les pressions, a salué ce retour à l’ordre sur la plateforme X :
« La démocratie américaine a montré aujourd’hui sa résilience. Nous devons continuer à la protéger. »
Donald Trump, qui retrouvera la Maison-Blanche le 20 janvier 2025, a d’ores et déjà annoncé son intention d’examiner des grâces présidentielles pour les participants à l’assaut du Capitole. Une déclaration qui divise profondément l’opinion publique.
Pour certains, comme Aquilino Gonell, ancien policier blessé lors de l’attaque de 2021, cette éventualité est une trahison envers ceux qui ont défendu les institutions américaines au péril de leur vie :
« Pourquoi avons-nous risqué nos vies pour défendre la démocratie si ceux qui l’ont attaquée sont réhabilités ? »
Si la certification de cette élection marque une transition pacifique du pouvoir, elle souligne également les profondes divisions politiques et sociales des États-Unis.
Kamala Harris a conclu en appelant à la vigilance :
« Notre démocratie est fragile, mais elle peut survivre si nous restons unis et déterminés à la protéger. »
L’investiture de Donald Trump le 20 janvier sera sans doute un moment de polarisation, mais aussi un test pour la résilience des institutions américaines dans un contexte de fractures profondes.
La rédaction