Lors d’une conférence de presse chaotique à Mar-a-Lago mardi, Donald Trump a dévoilé une politique étrangère agressive et unilatérale qui a déclenché des réactions fermes des pays concernés.
Il a explicitement refusé d’exclure une intervention militaire contre le Panama et le Groenland, territoires qu’il souhaite intégrer aux États-Unis, soulignant leur importance pour la sécurité économique américaine. Concernant le Panama, Trump a évoqué le contrôle du canal, vital pour le commerce mondial. Quant au Groenland, il a mentionné la visite de son fils pour reconnaître ses intentions. Ces actions sont justifiées, selon lui, par la nécessité de « protéger le monde libre ».
Trump a aussi réitéré son désir de voir le Canada devenir le 51e État américain, critiquant le déficit commercial avec ce pays qu’il accuse d’être subventionné par les États-Unis. Toutefois, il envisage d’utiliser la « force économique » plutôt qu’une invasion armée pour contraindre le Canada à se joindre aux États-Unis.
Les relations avec l’OTAN ne sont pas épargnées, Trump exigeant des pays membres d’augmenter leurs dépenses militaires à 5% du PIB, créant des tensions avec des alliés comme le Danemark et le Canada.
Sur d’autres fronts, Trump a salué la restauration de Notre-Dame lors de sa visite en France, indiquant un bon accueil des autorités françaises. Il a aussi promis que « l’enfer se déchaînera au Moyen-Orient » si les otages israéliens ne sont pas libérés d’ici son investiture, exprimé ses espoirs de mettre fin rapidement à la guerre en Ukraine, et proposé de renommer le golfe du Mexique en « golfe de l’Amérique ». Quel nom magnifique a-t-il assuré.
Ces déclarations et actions annoncent une approche agressive et unilatérale de la politique étrangère de Trump, avec des implications potentiellement vastes pour les relations internationales et les alliances traditionnelles des États-Unis.
Le Canada riposte
Le Canada ne « reculera jamais face aux menaces » de Donald Trump et ne fera jamais partie des États-Unis, ont déclaré mardi les autorités canadiennes après que le président élu ait menacé d’utiliser la « force économique » contre le Canada. « Les commentaires du président élu Trump montrent une incompréhension totale de ce qui fait du Canada un pays fort. Nous ne reculerons jamais face aux menaces », a affirmé Mélanie Joly, la ministre des Affaires étrangères, sur X. Peu de temps après, Justin Trudeau, alors Premier ministre démissionnaire, a ajouté : « Jamais, au grand jamais, le Canada ne fera partie des États-Unis. »
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