La visite en République Dominicaine d’Edmundo González Urrutia, ancien candidat à la présidence du Venezuela et opposant déclaré à Nicolás Maduro, suscite une levée de boucliers dans divers secteurs dominicains et internationaux. Le chef de l’opposition Venezuela a atterri en République Dominicaine dans la soirée du 8 Janvier 2025.
Des groupes de Dominicains d’outre-mer et des figures politiques locales, dont le leader de gauche Narciso Isa Conde, ont exprimé leur rejet catégorique de la présence de González Urrutia dans le pays, le qualifiant de « fugitif de la justice vénézuélienne » et dénonçant une « stratégie interventionniste » orchestrée par des acteurs étrangers. Au micro du média dominicain Telemicro, Isa Conde a appelé à déclarer González Urrutia persona non grata en République Dominicaine, soulignant que cette visite constitue une menace pour la souveraineté du Venezuela et un acte de provocation régionale.
Selon ces critiques, la rencontre prévue entre González Urrutia et le président Luis Abinader au Palais National ce 9 janvier symbolise un alignement avec des forces qu’ils qualifient de « néofascistes », incluant des personnalités comme Javier Milei, président argentin, et Giorgia Meloni, cheffe du gouvernement italien. Un contexte qui alimente des inquiétudes quant aux intentions géopolitiques derrière cette tournée qui inclut plusieurs pays d’Amérique latine.
L’ancien candidat González Urrutia est également soutenu par une délégation de neuf anciens présidents latino-américains et par des figures controversées, comme Elon Musk, proche de Donald Trump, qui a publiquement remis en question les résultats électoraux au Venezuela.
Pour Haïti, cette visite et ses implications géopolitiques posent une question cruciale : comment maintenir un équilibre diplomatique dans un contexte où ses principaux partenaires régionaux et internationaux se positionnent fermement contre le régime de Maduro ?
Haïti, historiquement bénéficiaire des programmes tels que PetroCaribe sous le leadership vénézuélien, a également des relations étroites avec des pays comme la République Dominicaine, les États-Unis et d’autres acteurs qui adoptent une ligne dure à l’encontre de Caracas. Dans cette configuration, Haïti aura-elle à s’aligner pour suivre le même courant que ces partenaires américains.
Une décision stratégique s’impose pour protéger à la fois les intérêts nationaux et les relations avec des partenaires influents.
La rédaction